Depuis son accession au pouvoir, en 2011, le mouvement Ennahdha a multiplié les erreurs. Son excuse était : ‘Nous apprenons à gérer un pays… c’est la première fois qu’on est à la tête de la Tunisie … Nous apprenons de nos erreurs…’
Ces phrases ont été entendues lorsque le règne de la Troïka a pris fin en 2014 grâce aux mouvements protestataires organisés au Bardo devant le Parlement.
Aujourd’hui, Ghannouchi accuse le parti Nidaa Tounes d’être à l’origine des malheurs des Tunisiens, affirmant que Ennahdha n’avait pas assez de ministères pour participer à la prise des décisions … Alors pourquoi accepter la coalition ?
A l’élection présidentielle, 26 candidats se sont présentés dont une dizaine ayant des idées proches d’Ennahdha. Sauf que la surprise fut de taille. Aucun des politiciens, proche du mouvement, n’a pu atteindre le second tour.
Le principal ennemi ou adversaire politique était déjà mis en prison. Compliquer sa sortie d’El Mornaguia aidera à faire chuter sa popularité ou presque.
Rached Ghannouchi, en se moquant de ‘La Makrouna’, utilise pourtant la même stratégie: celle de vendre des rêves pour être élu. Sauf que Nabil Karoui l’avait devancé en offrant du concret aux potentiels électeurs.
Après un quatrième refus de libération de Nabil Karoui, privé de ses droits de candidat du second tour, le seul gagnant, en évaluant toutes les éventualités possibles, est Rached Ghannouchi qui peut corriger, encore une fois, son erreur lors de l’élection présidentielle pour avoir enfin son oiseau rare.
Rached Ghannouchi veut-il instaurer une nouvelle dictature en ayant le contrôle sur la présidence du gouvernement, du Parlement et de la République ?
Affaire à suivre …