Le président de la République par intérim, Mohamed Ennaceur s’est entretenu lundi au palais de Carthage avec le président de l’Association des Magistrats Tunisiens (AMT) Anas Hamadi, et le président du Syndicat des Magistrats Tunisiens (SMT) Brahim Bouslah.
Les présidents de l’AMT et du SMT ont exprimé leur considération pour les efforts du président de la République visant le règlement des différends dans le service judiciaire suite aux incidents survenus la semaine dernière au Tribunal de première instance de Tunis.
Ils ont également salué son souci de connaitre les points de vue des différentes parties notamment les avocats et les magistrats, et de préserver le pouvoir judiciaire des tiraillements politiques, indique la présidence de la République dans son communiqué rendu public lundi.
Cité dans le communiqué, Anas Hamadi a relevé que le président de la République a souligné l’importance de faire valoir l’intérêt national, de surmonter les litiges et de travailler sur une base commune à même de préserver les relations de confiance et de respect mutuel.
Le président de l’AMT s’est également félicité de l’appui réitéré du président de la République aux magistrats et de sa volonté de les doter des moyens nécessaires pour améliorer leur condition de travail et garantir leur protection.
” Le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) est le cadre idéal pour résoudre les conflits au sein de la famille juridique. L’initiative d’élaborer un Code d’honneur et de créer un comité des sages, peuvent constituer un mécanisme efficace pour éviter les conflits à l’avenir “, a fait valoir Anas Hamadi.
De son côté, le président du SMT a souligné l’importance de respecter ” le prestige de la justice et la dignité des magistrats “, saluant le sens de la responsabilité des magistrats tunisiens, lesquels ont repris le travail (après la grève) judiciaire en faisant prévaloir l’intérêt national ainsi que les droits et les libertés des justiciables.
Brahim Bouslah a mis en exergue le fait que le président de la République a interagi positivement suite à la crise qui a secoué la justice, saluant l’idée de l’élaboration d’un ” Code d’honneur ” sous l’égide du CSM.