Tous les candidats à l’élection présidentielle anticipée 2019 ont commis des infractions lors de leurs campagnes électorales, le jour du silence électoral et le jour du scrutin, dont certains sont considérés comme des crimes électoraux, a indiqué Sofien Laâbidi, membre de l’Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE).
Laâbidi a déclaré à la presse, mardi, au Media Center au Palais des Congrès, à Tunis, que l’article 143 de la loi organique relative aux élections et aux référendums stipule que ” L’Instance vérifie le respect par les vainqueurs des dispositions relatives à la période électorale et à son financement.
Elle doit décider l’annulation totale ou partielle des résultats des vainqueurs s’il lui est avéré que les violations desdites dispositions ont affecté les résultats des élections d’une manière substantielle et déterminante. Parmi ces crimes électoraux, l’instance a relevé un dépassement du seuil de financement de la campagne électorale, estimé à un milliard et 768 mille dinars”.
S’agissant du retard dans l’annonce des résultats préliminaires de la présidentielle, Laâbidi a expliqué que cela est du aux multiples rapports sur les dépassements et infractions soumis à l’instance.
Il a, en outre, ajouté qu’un retard a été enregistré dans le dépouillement des résultats dans certaines instances régionales.
Après le comptage d’environ 90% des procès-verbaux, le candidat Kais Saied reste en tête du classement devant Nabil Karoui et Abdelfattah Mourou.