La Chambre nationale de l’enseignement privé relevant de l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA) a demandé, lundi, au ministère de l’éducation un délai “raisonnable” avant la mise en œuvre de la décision portant sur l’interdiction aux enseignants travaillant dans un établissement scolaire public, d’assurer des cours dans un établissement privé à partir de l’année scolaire 2021/2022, en vertu du projet d’un accord-cadre proposé, depuis une semaine par le ministère de l’éducation.
La présidente de la Chambre de l’enseignement privé, Latifa Farhat Boughattas, a réclamé, lors d’une conférence de presse tenue lundi à Tunis, l’application progressive de cet accord cadre afin d’évaluer, ses résultats et ses effets sur la qualité de l’enseignement privé et sa pérennité.
Boughattas a souligné, par ailleurs, l’engagement des établissements scolaires privés à recruter les jeunes diplômés.
“Cette décision a porté préjudice aux établissements de l’enseignement privé dont certains sont menacés de fermeture et un grand nombre d’élèves de l’enseignement privé ont rejoint les établissements scolaires publics”, a-t-elle souligné.
La présidente de la chambre nationale de l’enseignement privé a rappelé, dans ce cadre, que les établissements éducatifs privés emploient au moins 20 mille enseignants diplômés du supérieur ainsi que 10 mille surveillants et contribuent chaque année à hauteur de 80 millions de dinars au budget de l’état.