Entamée le 2 septembre courant, la campagne électorale pour la présidentielle anticipée devait prendre fin ce soir à minuit.
Samedi 14 septembre est décrété jour de silence électoral alors que les Tunisiens sont invités à voter un jour plus tard.
Au cours de ce scrutin au suffrage universel, le président doit obtenir la majorité absolue des voix pour être élu au premier tour. Dans le cas contraire, les deux candidats ayant le plus de voix seront opposés lors d’un second tour dont la date n’est pas connue.
A l’étranger, le vote pour l’élection présidentielle a commencé, jeudi à 23h (heure locale), avec l’ouverture d’un seul bureau à Sydney (Australie).
Ce bureau devait accueillir 203 électeurs, selon l’Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE).
Quelque 386.053 Tunisiens inscrits dans 44 pays étrangers ont, d’ores et déjà, commencé, dès ce vendredi et pendant trois jours, à voter, dans 302 bureaux de vote bien aménagés pour l’occasion.
Le dernier bureau à fermer ses portes serait le centre de San Francisco aux Etats-Unis.
La campagne électorale a été marquée, ces derniers jours, par l’intensification des activités des candidats dans tous les gouvernorats de la république.
Ils ont bien saisi l’occasion pour présenter les grandes lignes de leurs programmes.
Mais le point focal de cette campagne a été sans doute l’organisation, pour la première fois dans l’histoire de la Tunisie, de trois débats télévisés, censés permettre aux citoyens de choisir entre 26 candidats à la magistrature suprême.
Au cours de ces débats diffusés sur al Wataniya 1, les candidats ont répondu, en un laps de temps, rigoureusement chronométré, à des questions tirées au sort, portant sur plusieurs thèmes relevant des prérogatives de la présidence de la République.
Mais, les grands absents de ces soirée politiques télévisées, sont sans conteste, les hommes d’affaires controversés ” Nabil Karoui ” et ” Slim Riahi “.
Le premier est écroué à la prison, depuis le 23 août dernier pour des soupçons de blanchiment d’argent et de fraude fiscale alors que le deuxième est visé par une enquête judiciaire et se trouve actuellement à l’étranger.