Les discours de la campagne électorale sur les réseaux sociaux sont moins violents que lors des élections de 2014, constate le réseau Mourakiboun dans un rapport qui offre une lecture des résultats préliminaires du projet “monitoring 2” sur l’observation de la campagne présidentielle en cours.
Pour le président du réseau Mohamed Marzouk, qui s’exprimait mercredi en conférence de presse, ces résultats dénotent une prise de conscience des internautes et des administrateurs des pages sur les réseaux sociaux.
Nouveauté; dans le présent rapport, couvrant la période du 2 au 10 septembre, le domaine de recherche a été élargi à la campagne sur les réseaux sociaux, facebook en particulier.
Il ressort du rapport que la présence et l’interaction sur l’espace virtuel dépendent d’un candidat à un autre.
Mourakiboun qui a mobilisé des observateurs sur le terrain, constate, aussi, que le discours des candidats comporte moins de diffamation et de violence, indiquant que le réseau publiera un rapport détaillé relatif à l’interaction sur les réseaux sociaux.
Selon l’étude, une prise de conscience générale des internautes du parti pris politique de certains médias a été constatée, en plus de l’apparition de cas d’autorégulation des réseaux sociaux consistant en des mises en garde contre les fake news et la dénonciation des discours de haine.
Le rapport montre, par ailleurs, que les réseaux sociaux ne changent pas les positions bien ancrées mais aident le citoyen qui hésite encore à éliminer certains candidats. Le rapport conclue que les électeurs hésitants sont les plus actifs sur la Toile et que les radios tunisiennes publiques et privées ont plus d’influence sur les réseaux sociaux que les chaines de télévision.
L’échantillon étudié a comporté 26 pages facebook (officielles) des candidats, sept moyens d’information et 3 associations, en plus de 1001 commentaires et 1001 échantillons facebook.