Salma Elloumi, candidate du parti “Amal Tounes” à la présidentielle de 2019 a inauguré, samedi, le bureau de son parti à Tataouine.
Elle a, à cette occasion, passé en revue les points forts de son programme électoral, dont notamment, le développement intégré, le renforcement de la sûreté nationale, et la restauration du rayonnement de la Tunisie sur le plan international.
Dans une déclaration à la TAP, en marge d’un meeting avec les responsables des structures de base de son parti, Elloumi a considéré que le système politique tunisien est “délicat”, dans la mesure où un pouvoir exécutif bicéphale, requiert une certaine homogénéité entre le président de la république et le gouvernement, ce qui soulève de grandes difficultés lors de la formation du gouvernement, a-t-elle dit, soulignant que son parti qui part en lice pour les législatives avec 33 listes électorales, a conscience de cet écueil majeur.
Elle a indiqué qu’elle a déjà engagé des pourparlers avec certains partis politiques centristes, autour d’un riche programme économique et sur un programme de développement intégral, niant son intention de s’allier à Ennahda “parti rival”, a-t-elle souligné, notant que cet antagonisme est caractéristique du système démocratique.
Evoquant les prérogatives limités du président de la république, la candidate à la présidentielle a souligné qu’elle œuvrera à trouver des solutions pour les conditions difficiles des citoyens, notamment les sans emploi, un effort qui commande, selon elle, l’instauration d’un Etat puissant qui fait prévaloir la primauté de la loi et consacre la confiance des citoyens et des investisseurs en leurs gouvernants.
S’agissant de la communauté tunisienne à l’étranger, Elloumi s’est engagée à mener des négociations avec tous les pays d’accueil, en vue d’améliorer les conditions des Tunisiens qui y résident, de protéger leurs intérêts, de les inciter à contribuer à l’investissement et à impulser le développement en Tunisie.
Par ailleurs, Elloumi a estimé que la situation en Libye intéresse de près la Tunisie, dans la mesure où la sécurité de la Tunisie est fondamentalement liée à la sécurité de ses voisins, la Libye et l’Algérie en l’occurrence, soulignant que le président de la République est appelé à rapprocher les points de vue entre les deux belligérants de la crise en Lybie, tout en se gardant de toute ingérence.
Elle a loué le rôle éminent joué auparavant par l’ancien président de la république, feu Béji Caid Essebsi, qui représentait une force de consultation pour les différentes parties du conflit en Libye, tout en s’abstenant de s’immiscer dans les affaires internes de ce pays.