“L’organisation de la manifestation Carthage Urban Fest dédiée exclusivement au rap et au hip hop est une reconnaissance de la diversité des expressions musicales en Tunisie et une consécration du droit de chacun à la pratique de l’art dans le respect de la différence et des approches” a souligné le ministre des affaires culturelles Mohamed Zinelabidine à l’ouverture de cet événement qui s’est déroulé les 4 et 5 septembre 2019 au Théâtre romain de Carthage.
“Le RAP tunisien a pris de l’ampleur et de l’importance avec des icônes qui ont réussi à s’imposer tant sur la scène nationale que sur la scène internationale avec des millions de fans, ce qui participe à l’enrichissement du patrimoine musical national et des industries musicales dans notre pays” a affirmé le ministre.
Devant un public jeunes et grand amateur de cette expression musicale urbaine, les artistes se sont succédés durant deux jours sur la scène de l’amphithéâtre de Carthage. Des écrans géants ont été placés un peu partout à l’arrière scène où trônait une mascotte géante. De spots des icônes du Rap tunisien au programme de cette manifestation défilaient sur le rythme crescendo d’un genre musical et culturel prisé par une jeunesse assoiffée de rage de vivre et de révolte.
Et ce fut une explosion de couleurs et de sonorité quand les danseurs Hip Hop ont envahi la scène dans une gestuelle saccadée puisée dans les arts de la danse urbaine. Tout en rouge vêtus les danseurs ont tout simplement envouté le public accompagnant le rappeur Naestro qui a enflammé les gradins avec sa célébrissime Una Mattina reprise en chœur par les milliers de jeunes spectateurs debout sur les gradins et les yeux rivés sur scène.
Et c’est dans un incroyable stand ovation que El Castro a surgi avec sa frêle silhouette et son style décalé pour se connecter avec son public via ses titres connus par cœur et qui ont fait le bonheur des festivaliers présents.
Avec A.L.A, Kafon, G.G.A, ARMASTA, Si LEMHAF et MAISA pour la première soirée et Klay BBJ, Rady, Sanfara, Samara et Pazman pour la seconde, les festivaliers ont dansé et fredonné, durant les deux jours de la manifestation, des chansons aux paroles crues inspirées de la vie quotidienne d’une jeunesse en quête de liberté et de sensation forte.