L’Union des professeurs universitaires chercheurs tunisiens (IJABA) a appelé le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique à annuler la suspension de cinq enseignants affiliés au syndicat, comme premier pas vers la résolution de la crise entre les deux parties.
IJABA a, dans un communiqué publié récemment, affirmé que l’esprit du dialogue doit prévaloir dans le traitement du conflit avec le ministère de tutelle, rappelant la suspension de cinq de ses affiliés, dont le membre de son bureau exécutif, Nadia Chakroun, “pour motif de leurs activités militantes”, selon la même source.
Le syndicat des enseignants universitaires a également annoncé qu’il envisage d’observer un sit-in devant le siège du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique lors des prochains jours, annonçant l’organisation d’une marche nationale le mardi 10 septembre 2019, à l’avenue Habib Bourguiba à Tunis, en réplique “à la politique d’oppression des activités syndicales”, selon le communiqué.
IJABA a dans ce sens réitéré son rejet de ce qu’elle considère comme étant “le prélèvement aléatoire des salaires des enseignants universitaires”, mettant en garde contre “l’état d’ébullition sans précédant qui prévaut parmi des universitaires”, selon les termes du communiqué.
Elle a également critiqué ce qu’elle a considéré comme étant “de la fraude et de la falsification des diplômes scientifiques”, indique le communiqué, en raison de l’annulation du passage des épreuves de certaines matières sensées être prise en compte dans le calcul final des résultats, et dont l’enseignement a été assuré par les enseignants grévistes, une mesure exceptionnelle prise par le département de l’enseignement supérieur en vue de réussir l’année universitaire écoulée, suite à la persistance de la crise du secteur et le blocage du dialogue entre les deux parties.