La coalition Qadiroun a appelé les candidats à l’élection présidentielle anticipée appartenant à la famille centriste sociale-démocrate à se retirer de la compétition en faveur d’un seul candidat pour lui garantir les meilleures chances d’arriver au second tour du scrutin présidentiel.
Lancée en mars dernier, l’initiative Qadiroun est une coalition politique civile regroupant des citoyens de différents partis politiques ainsi que des associations et des personnes hors partis. Initialement Qadiroun était notamment composé d’Al Mostakbal (l’Avenir) présidé par Tahar Ben Hassine et du Mouvement démocratique conduit par Néjib Chebbi. Selon ses fondateurs, ce collectif vise à “former une large coalition politique et démocratique œuvrant à remporter les prochaines échéances électorales”.
Lors d’une conférence de presse organisée jeudi soir à Sidi Bousaid, Rafik Boujadria, un des initiateurs de la coalition, a expliqué que se présenter à l’élection avec six à sept candidats de la famille sociale-démocrate risque d’entraîner l’éparpillement des voix des électeurs et d’empêcher quiconque d’entre eux d’arriver au second tour devant les candidats des autres familles, notamment islamiste et populiste.
Qadiroun souhaite inviter ces candidats et leurs partis à se réunir autour d’une même table pour choisir le candidat le plus habilité à passer au second tour et représenter le projet de la famille sociale-démocrate, a indiqué Boujadria, rappelant la proposition de la coalition d’organiser des élections primaires entre les candidats de la famille centriste pour choisir un candidat consensuel. Une proposition qui n’a pas été retenue, a-t-il regretté.
Boujadria a nié le soutien de Qadiroun au candidat du mouvement ” la Tunisie en avant ” Abid Briki, rappelant que la coalition s’était retirée de l’Union démocratique et sociale le 29 juin dernier suite à un désaccord autour les listes candidates aux élections législatives.
Le 9 août dernier, Abid Briki a déclaré à l’agence TAP, en déposant sa candidature à l’élection présidentielle, qu’il était candidat de son parti et bénéficiait du soutien de trois composantes de l’Union démocratique et sociale, notamment Al Massar, le mouvement des sociaux-démocrates et Qadiroun.