Mohamed Hachicha, directeur du Centre national de la céramique d’art Sidi Kacem Jelizi, a tenu une conférence de presse ce jeudi 2019 au sein de la Cité de la Culture pour présenter la Première édition des Journées de la Céramique d’Art de Carthage qui auront lieu du 31 août au 8 septembre 2019.
Le ministre de la Culture, Mohamed Zine Abidine, avait annoncé l’organisation de cet événement, il y a près d’un an, suite à sa visite au Musée de Sidi Kacem Jelidi.
Plusieurs pays comme l’Italie, l’Espagne, la Turquie, l’Algérie ou encore l’Egypte seront présents au rendez-vous, idem pour les régions tunisiennes connus pour la céramique à savoir Guellala (Djerba), Nabeul, Mahrès (Sfax) et Sejnane (Bizerte).
Un programme riche attend les visiteurs de ces Journées de la Céramique d’Art de Carthage. La cité de la Culture sera décorée par des professionnels de la céramique. Il y aura aussi les artisans débutants. Cette initiative vise à les aider à se faire connaître.
Une exposition au Musée de Sidi Kacem Jelizi
Le Musée de Sidi Kacem Jelizi est fermé depuis près de 11 ans, depuis 2008. A l’occasion des JCAC, il rouvrira pour permettre aux artisans d’exposer leurs chefs-d’oeuvres. L’ouverture du musée aura lieu un jour avant la clôture, soit le 7 septembre.
L’ouverture des Journées de la Céramique d’art de Carthage aura lieu à la Cité de la Culture le 31 août 2019 et qui se transformera en un réel atelier pour expliquer aux visiteurs les méthodes appliquées.
Une seconde ouverture de cet événement se déroulera au Musée du Bardo, le 1er septembre à 11h du matin, pour que les professionnels de la céramiques puissent exposer leurs créations.
Quant à la clôture de l’événement, il aura lieu à l’amphithéâtre de Carthage où il y aura un défilé de mode en céramique.
Si cette histoire n’a aucun rapport avec le réel, c’est du moins ce qu’on racontait
Il était une fois un homme nommé Abu Al Fadel Kacem Ahmad Al Sadafi Al Fassi, plus connu sous le nom de Sidi Kacem Jellizi, un surnom lié à sa notoriété et à son art. Il était également célèbre pour avoir possédé un lion qui lui a été offert par le sultan Hafside Abou Omar Othman, pour être membre de la famille royale mais aussi en révérence à sa personnalité exceptionnelle et son charisme qui lui ont valu le respect des habitants du royaume, sur lesquels il avait une grande influence, qu’ils soient de la ville ou de la campagne.
Il était un homme de pouvoir écouté par tout le monde. Sa grande sagesse était un refuge pour tous ceux qui avaient besoin d’un conseil. Il avait de bonnes relations avec son entourage, des marchands jusqu’aux sultans. Sa notoriété, son pouvoir et son charisme ont fait de lui une personnalité qui impose le respect. Les rois hafsides le craignaient et faisaient tout pour gagner son estime
Ce qui était fascinant dans ce récit, c’est qu’on a rapporté qu’Abu Al Fadhl ou Sidi Kacem, comme on l’appelait, vivait en compagnie d’un lion, comme si ce dernier était un membre de sa famille. Il le traitait comme l’ont traite tout être humain dont on n’avait ni peur ni terreur. Le lion se tenait toujours à côté de lui et le suivait comme son ombre tout en étant loyal envers lui. A l’époque, les gens croyaient que le maître et son lion avaient tant de similitudes : ils avaient cette chose en commun, mais surtout parce qu’ils s’entendaient bien. Pour eux, c’était leur grâce, leur apparence et leur élégance commune…
Il était dit qu’un jour, alors que le céramiste faisait des carreaux de céramique dans le hall d’une demeure, le lion piétinât les carreaux laissant ses empreintes sur la texture toute fraiche de la céramique.
Ces empreintes ont inspiré Sidi Kacem. Il les a esquissées et mélangées à des décorations végétales et les a baptisées «Aafset Al Sid» (l’empreinte du lion).