Le président du mouvement Ennahdha, Rached Ghannouchi, a déclaré, mercredi 21 août à Sfax, que le chef du gouvernement, Youssef Chahed, “aurait dû attendre de remporter la prochaine élection présidentielle avant de renoncer à sa deuxième nationalité française”.
Commentant l’abandon par Chahed de sa nationalité française avant le dépôt de son dossier de candidature au scrutin présidentiel, Ghannouchi a toutefois précisé que “ce qu’a fait Chahed n’est pas interdit par la loi”.
Ghannouchi s’exprimait en marge de sa participation aux funérailles de l’ancien mufti de la République, Mokhtar Sellami.
Le mouvement Ennahdha (islamiste) fait partie de la coalition qui soutient le gouvernement Chahed. Son candidat à la présidentielle est Abdelfattah Mourou, dirigeant du parti.
Chahed avait annoncé, mardi 20 courant, dans un post sur sa page facebook être titulaire d’une deuxième nationalité (française) et l’avoir abandonnée avant de présenter son dossier de candidature à la présidentielle prévue le 15 septembre prochain.
“Comme des centaines de milliers de Tunisiens ayant résidé et travaillé à l’étranger, j’étais titulaire d’une deuxième nationalité que j’ai abandonnée avant de présenter ma candidature”, a-t-il écrit.
Cette annonce a soulevé un débat en milieu politique, dans les médias et les réseaux sociaux, dès lors qu’elle était inconnue du public. Youssef Chahed avait occupé des postes de responsabilité dans le gouvernement Habib Essid (2015-2016). Il occupe le poste de chef de gouvernement depuis 2016.