La coalition gouvernementale italienne éclate, la Tunisie tremble

C’était une question de mois. Les deux extrêmes (droite et gauche) qui gouvernaient ensemble en Italie, depuis le 1er juin 2018, ont fait voler en éclats leur coalition populiste, jeudi 8 août 2019. En effet, le puissant ministre de l’Intérieur (extrême droite), Matteo Salvini, a réclamé des élections anticipées. Ce qui, selon plusieurs médias auraient “provoqué la colère le président du Conseil italien, Giuseppe Conte“.

«La crise a été déclenchée mercredi soir après l’adoption d’une motion favorable au chantier de tunnel Lyon-Turin, votée par la Ligue et l’opposition, tandis qu’était rejetée une motion du Mouvement 5 étoiles (M5S), farouchement opposé au projet. Peu après le vote des sénateurs, témoignant d’un désaccord majeur à l’intérieur de la coalition, Matteo Salvini s’est rendu au palais Chigi pour s’entretenir avec Giuseppe Conte, et lui demander un remaniement gouvernemental, sous peine de provoquer des élections anticipées », raconte Le Monde.

Mais Salvini, toujours selon plusieurs sources, voulait, depuis quelques mois déjà, le départ de plusieurs membres du gouvernement, notamment Danilo Toninelli (ministre des Infrastructures et des Transports) qu’il accuse “de bloquer les grands chantiers comme la ligne Lyon-Turin et de nuire aux investissements dans la péninsule“ ; Elisabetta Trenta (ministre de la Défense) qu’il soupçonne de “faire obstacle à ses projets de contrôle des mers“ ; Giovanni Tria (ministre de l’Economie) qui, serait trop réconciliant avec la Commission européenne.

Cette nouvelle crise gouvernementale italienne pourrait avoir de conséquences néfastes du côté-ci de la Méditerranée, notamment en Tunisie et en Libye.

En effet, en cas d’une victoire (nette) de Matteo Salvini lors de ces législatives anticipées, on est peut déjà certain de les relations tuniso-italiennes ne seront plus les mêmes. Et le plus inquiétant dans cette optique, c’est que Salvini risque alors de durcir encore plus sa politique migratoire à partir de la Libye. Et vu que notre voisin de l’est n’a pas de gouvernement stable, nombre d’immigrés clandestins venus d’Afrique et d’Asie pourraient alors tenter de venir en Tunisie.

Prions tous pour que Matteo Salvini perde son pari !