Cherifa Riahi, présidente de l’Association “Tunisie, pays d’asile”, a confirmé mercredi par téléphone au correspondant de l’agence TAP à Sfax, que des Africains de nationalité ivoirienne arrêtés dans la nuit du 3 août par les unités de sécurité à Sidi Mansour, pour avoir l’intention de franchir la frontière maritime tunisienne en direction de l’Italie, ont été transférés le lendemain à Médenine, puis à la frontière tuniso-libyenne, au nord de Ras Jdir.
Selon la même source les dernières données obtenues récemment par l’association, “ce groupe de migrants se trouve toujours à la frontière tuniso-libyenne et a reçu des denrées alimentaires après deux jours complets sans manger ni boire”, précisant que ces Africains détenant la citoyenneté ivoirienne sont au nombre de 36, dont 11 femmes et 4 enfants.
“Lorsque les unités de sécurité ont perquisitionné une maison dans la région de Sidi Mansour, ces Africains ne se préparaient pas à franchir illégalement la frontière maritime tunisienne pour se rendre en Italie”, a indiqué la présidente de l’association.
Pour sa part, le porte-parole des tribunaux de Sfax, Mourad Turki, a déclaré à l’agence TAP que des agents de la sécurité dans la région de Sfax ont effectué une descente dans une maison de la région de Sidi Mansour où résidaient 51 Africains, dont l’enquête a révélé qu’ils avaient l’intention de franchir illégalement la frontière maritime tunisienne vers l’Italie.
La même source a expliqué que l’enquête a dévoilé que l’organisateur du voyage était également une personne de nationalité ivoirienne qui a été immédiatement arrêtée et placée en détention provisoire alors que des procès judiciaires ont été rédigés à l’encontre des autres pour entrée illégale au pays. Ils ont été renvoyés devant le tribunal du district pour y être jugés en état de liberté.
Il a indiqué d’autre part que les agents de sécurité avaient réussi le même jour, le 3 août, à arrêter un autre groupe de 19 personnes de nationalité ivoirienne pour entrée et séjour illégaux en Tunisie.
Le parquet du tribunal de première instance de Sfax 1 a autorisé le 5 août dernier la mise en liberté de ce groupe et de le déférer devant le tribunal de district de Sfax.
En ce qui concerne le passeur de nationalité ivoirienne, le porte-parole des tribunaux de Sfax a déclaré que le procureur du tribunal de première instance de Sfax 1 avait ouvert une enquête à son encontre pour avoir aidé autrui à prendre la mer clandestinement alors qu’un mandat d’arrêt a été émis à son encontre.
Concernant les 69 étrangers de nationalité ivoirienne, remis en liberté par le ministère public relevant du tribunal de première instance de Sfax 1, Turki a indiqué que “le procureur près le tribunal de première instance de Sfax 1 n’a pas émis d’ordonnance d’expulsion hors du pays ni de transfert vers un autre lieu étant donné que cette affaire releve des procédures administratives extrajudiciaires”.