Depuis son ouverture le 11 juillet 2019 avec “Le Lac des Cygnes” de Tchaïkovski par le Ballet Saint Pétersbourg, présenté pour la première fois en Afrique et dans le monde arabe, la 55ème édition du Festival International de Carthage réaffirme à chaque spectacle la stature imposante de ce festival dont la grande notoriété à l’échelle mondiale demeure, selon les professionnels et les festivaliers de tous bords, intacte tout au long de ses 55 années d’existence.
Cette ouverture qui s’inscrit sous le signe de l’universalité des arts et de la culture, de l’élégance et du raffinement, de la magnificence et de l’émerveillement a conféré à cette édition une certaine “grandeur” qui vient rappeler la gloire du Festival International de Carthage au fil des années qui a vu défiler sur sa scène mythique les plus grands artistes de ce monde à l’instar du Bolchoï, Lionel Hampton, Ray Charles, BB King, Charles Aznavour, Wadii Essafi et tant d’autres célébrissimes artistes.
Cette édition n’a pas dérogé à la tradition de ce festival qui n’épargne aucun effort pour offrir à son public les plus belles œuvres artistiques arabes et étrangères.
A cet égard, il est à rappeler les deux grandes soirées “Moulouk Al Tawaef” de Mansour Rahbani les 15 et 16 juillet 2019 avec la participation des grands chanteurs Ghassen Saliba et Hiba Tawaji dans les rôles principaux. Avec la programmation de cette œuvre magistrale écrite par Mansour Rahbani avant sa disparition et présentée pour la première fois en 2003 sur la scène du Casino du Liban, la 55ème édition du Festival International de Carthage a placé la barre très haut tant sur le plan du contenu de ce spectacle que sur celui de l’esthétique. “Moulouk Al Tawaef” étant une lecture profonde et critique de l’histoire du monde arabe, depuis l’Andalousie jusqu’à nos jours. Forte d’un texte puissant qui s’apprête à plusieurs niveaux de lecture, d’une composition plastique qui tient compte du moindre détail, ” Moulouk Al Tawaef ” restera dans la mémoire du public du festival de Carthage à l’instar des autres créations des Rahbani qui sont passées sous nos cieux. Une belle leçon d’art, de création, d’histoire d’un théâtre chanté et dansé mais hautement politique.
En ce qui concerne la programmation des stars internationales, la 55ème édition du Festival a vu grand en programmant plusieurs noms dont Soolking qui a enflammé les gradins du Théâtre romain de Carthage au grand bonheur de ses fans venus nombreux l’acclamer et danser aux rythmes de ses sonorités métissées.
La 55ème édition du Festival de Carthage n’a pas oublié les artistes tunisiens, bien au contraire, il leur a réservé une place de choix dans sa programmation à l’instar d’Adnane Chaouachi qui a ressuscité l’âme profonde de la Tunisie authentique à travers ses chansons qui ont marqué plusieurs générations.
La jeunesse tunisienne a été aussi bien présente avec au menu de cette édition, une soirée musicale regroupant trois jeunes artistes : Lina Ben Ali, Zied Zouari et Nidhal Yahiaoui. Le Festival International de Carthage a ainsi donné à ces trois jeunes artistes tunisiens de faire découvrir leurs univers à la fois originaux et ancrés dans les profondeurs de la musique tunisienne.
La programmation du festival s’est arrêtée pour une semaine à la suite du décès du président de la République Béji Caid Essebssi, pour revenir à partir d’aujourd’hui jeudi 1août avec le spectacle du jeune chanteur marocain “Lartiste” connu par sa célèbre chanson “Chocolat”.