soixante sept pour cent des Tunisiens estiment que la corruption a augmenté au cours des 12 derniers mois. Ils considèrent (64 pc d’entre eux) que le gouvernement n’est pas sérieux dans sa lutte contre la corruption et que dans le vécu de tous les jours rien ne montre que des efforts sont déployés pour contrer ce fléau, selon le Baromètre mondial de la corruption (GCB) réalisé par Transparency International.
Le rapport a englobé 45 mille citoyens dans 25 pays africains.
Le président de l’organisation I Watch (relais de Transparency International en Tunisie), Achraf Aouadi a indiqué, jeudi, lors d’une conférence de presse, que les chiffres relatifs à la propagation de la malversation en Tunisie ont doublé en 2015 et 2019, passant de 9 à 18 pc.
Le niveau de corruption dans les écoles tunisiennes est passé de 2 à 8 pc, dans les hôpitaux de 8 à 11 pc. Et en ce qui concerne l’obtention de documents personnels du gouvernement, ce chiffre a grimpé de 3 à 12 pc durant la même période.
Le rapport de Transparency International met en avant l’accroissement de la méfiance des Tunisiens vis-à-vis des institutions de l’Etat, le parlement en particulier.
Le président de “I Watch” a fait que les indices de perception de la corruption qui restent les plus faibles en Afrique ont augmenté entre 2015 et 2019, en ce qui concerne, notamment les pots-de-vin.
Transparency International recommande, pour l’essentiel, de renforcer la protection des lanceurs l’alerte à travers la promulgation des textes d’application de la loi organique 10/2017 relative au signalement des faits de corruption et à la protection des lanceurs d’alerte.