Le ministre de l’Education, Hatem Ben Salem, a estimé mardi, que la désignation du 15 septembre 2019 comme date du premier tour de la présidentielle porte préjudice à la rentrée scolaire, programmée à la date du 16 septembre de la même année.
“Cette décision émanant de l’Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE) porte un coup dur à la rentrée scolaire”, a souligné Ben Salem dans une déclaration à l’agence TAP.
Il a déploré le choix de la date de la présidentielle fait, a-t-il affirmé, “sans concertation avec le ministère de l’Education, dans la mesure où les institutions éducationnelles font office de centres électoraux”.
“La tenue des élections avant une journée de la rentrée scolaire engendrera des problèmes organisationnels”, a-t-il déclaré, estimant que l’ISIE aurait du consulter le ministère de l’Education à ce propos.
Il a souligné que sa position ne devrait pas être interprétée comme “une interférence dans la désignation de la date de l’élection” mais qu’elle émanait d’un souci de faire réussir la rentrée scolaire. Ben Salem a souligné à cet égard que la tenue de la présidentielle le 15 septembre prochain entrainera la perte de 3 journées de scolarité, dans la mesure où les enseignants reprennent leurs postes une journée avant la rentrée scolaire, tandis que les cours reprennent d’une façon effective une journée après la rentrée.
Le ministre a dans ce sens expliqué que la tenue de l’élection présidentielle exige de son département et des différentes institutions de l’Etat, une mobilisation logistique, “ce qui implique un minimum de concertation loin de toute décision unilatérale, à un moment où les institutions éducatives s’apprêtent à accueillir plus de 2 millions 100 mille élèves”.
Le Conseil de l’ISIE avait décidé, le 25 juillet courant, de désigner le 15 septembre prochain comme date de la tenue de la présidentielle anticipées au lieu de la date initialement fixée au 17 novembre 2019, après le décès du président de la République feu Béji Caid Essebsi.
Le président de l’ISIE, Nabil Baffoun, a considéré lors d’une rencontre avec les présidents des partis politiques et les représentants de la société civile, tenue mardi, que “le 15 septembre 2019 est la date la plus réaliste et la plus en phase avec la législation en vigueur pour la tenue du scrutin”, soulignant que le calendrier mis en place par l’ISIE est à même de parachever le processus s’étalant sur 88 jours, à compter de l’entame de la période du mandat présidentiel provisoire, et permettra aux candidats de disposer des délais nécessaires à la préparation de leurs dossiers de candidature.
Il a indiqué à cet égard que le choix porté sur la date du 15 septembre 2019 s’explique par la pression du calendrier, des délais constitutionnels, des délais du mandat présidentiel provisoire ainsi que des délais des éventuels des recours.