Merci Béji pour tout ce que tu as fait pour la Tunisie. Toute ta vie, tu as servi ce pays ; et souvent tu étais incompris. Tes funérailles, dignes des plus Grands de ce monde, ont ébloui. Ta mort nous a réunis. Ton esprit veillera sur notre jeune démocratie. Que Dieu t’accorde sa miséricorde infinie !
BCE est décédé des conséquences d’une intoxication ! A son âge et au poste qu’il occupe ? Mohamed Ennaceur a été élu président intérimaire. L’ISIE avance la date des prochaines élections présidentielles au 15 septembre 2019. Tout s’est passé dans la même journée : un scénario bien huilé, comme si tout était bien préparé.
Passons ! Dans cette situation délicate, les institutions ont bien fonctionné et conformément à la Constitution ; malgré l’absence d’une Cour constitutionnelle. L’intérim de la présidence de la République assuré par Mohamed Ennaceur est un gage de confiance et d’assurance ; surtout qu’il a le charisme et l’expérience pour assumer une telle responsabilité.
Avec la mort de BCE, une page est tournée. Et tous les anciens scénarios sont chamboulés. Le déroulement de l’élection présidentielle avant les législatives va peser. Les cartes sont redistribuées. Et les calculs vont être révisés.
La classe politique va-t-elle rester divisée ou se réunifier ?
Pour la présidentielle, les électeurs auront l’embarras du choix ; car les prétendants ne manquent pas ; et chacun d’eux croit ferme en ses chances réelles d’être élu : les uns par l’achat des voix –ou consciences-, d’autres par le soutien des partis et les coalitions, alors que d’autres pensent être « l’oiseau rares ». Tous sont convaincus que la fonction de président de la République est facile à assumer.
Pour les élections législatives, maintenues à leur date initiale du 6 octobre, les jeux sont loin d’être faits. Et même s’ils l’étaient, ils vont maintenant être refaits ; sachant que les listes électorales ont été déposées. La mort de BCE et ses grandioses funérailles ont provoqué une onde de choc telle qu’elles vont pousser les partis à repenser leurs approches et à reconsidérer leurs décisions.
Et le peuple dans tout ça, que va-t-il décider ? Ne vous en faites pas ! Les Tunisiens -et surtout les Tunisiennes- savent pour qui voter ; tout ce qu’ils veulent, c’est de la sécurité et de la sérénité, une économie en bonne santé, un pouvoir d’achat relevé, une valeur du dinar appréciée.
Certes, la vie enterre la mort ; mais cette fois-ci, la mort (du président de la République) va relancer la vie (politique) en Tunisie.
Afif KCHOUK