Les membres des listes électorales du Front populaire (FP) ont entamé, mardi, un mouvement de protestation dans la plupart des circonscriptions et dans le siège central de l’Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE) à Tunis.
Selon un communiqué du Front populaire, les contestataires dénoncent une opération d’” escroquerie politique ” menée par le gouvernement Chahed dans le cadre d’une ” sale ” transaction conclue avec des dissidents du Front pour l’affaiblir.
” Ce mouvement intervient en signe de protestation contre ” la ressemblance ou la similarité de noms ” avec un parti ayant obtenu son visa légal “, précise encore le Front dans le même communiqué.
Les sit-inneurs appellent également l’instance électorale à intervenir en urgence, conformément aux dispositions de la loi électorale en vue de ne pas perturber les prochaines élections.
Le Front a affirmé avoir présenté lundi ses listes électorales à l’intérieur de la Tunisie et à l’étranger.
Le même jour, le département en charge de la Relation avec les instances constitutionnelles, la société civile et des droits de l’Homme a annoncé la création d’un nouveau parti politique baptisé le “Front populaire”.
Créée en vertu des dispositions du décret-loi n°2011-87 portant organisation des partis, cette formation politique est dirigée par Safa Dhaouadi, indique un communiqué du département.
Le porte-parole du Front populaire Hamma Hammami avait accusé, le 20 juillet courant, le chef du gouvernement Youssef Chahed et son ministre chargé de la Relation avec les instances constitutionnelles Mohamed Fadhel Mahfoudh d’avoir détruit le Front populaire.
” Le gouvernement a échoué à affaiblir le Front de l’intérieur et a œuvré à le détruire définitivement à travers l’octroi d’un visa légal à un nouveau parti portant le même nom du Front “, s’est -il indigné.
Crée le 7 octobre 2012, le FP est un rassemblement politique regroupant des partis de gauche, des nationalistes, des écologistes et des indépendants dont le porte-parole est le secrétaire général du parti des travailleurs, Hamma Hammami.
Il est confronté à une crise majeure notamment après la démission de neuf députés FP le 28 mai dernier.