Anis Jarbouii, membre de l’Instance Supérieure Indépendante pour les Elections (ISIE), a indiqué que le dépôt des listes candidates aux législatives ont démarré à un rythme soutenu dans la matinée de ce lundi 22 juillet dans toutes les représentations de l’instance et se poursuit au 29 du même mois.
Dans une déclaration à l’agence TAP, il a relevé que des instructions ont été données aux instances sectorielles pour les élections (27 en Tunisie et 6 à l’étranger) pour l’application du guide des candidatures qui se base sur les dispositions de la loi sur les élections et referendums de 2014 amendée en 2017.
Jarbouii a ajouté que les instances sectorielles procèderont à la vérification des documents papier exigés des candidats, faisant observer que dans le logiciel de gestion des candidatures, il n’existe pas de cases réservées au bulletin n3 (casier judiciaire) ni à la déclaration de patrimoine, deux critères ajoutés à la loi électorale dans sa version amendée et qui n’a pas été paraphée par le président de la République après son adoption en plénière le 18 juin dernier.
Des opérations blanches sur la réception des candidatures ont été effectuées dans certains bureaux régionaux de l’ISIE à la lumière desquelles de simples modifications ont été apportées au niveau technique, a-t-il précisé.
l’examen des listes candidates commence à partir de la date de dépôt et se prolonge trois jours après la fermeture des candidatures, a-t-il expliqué.
En cas de rejet des candidatures, il est possible de recourir, dans une première étape à la justice avant de saisir le Tribunal administratif.
Les élections législatives auront lieu le 6 octobre 2019. l’ISIE avait annoncé l’ouverture de la période électorale à partir du 16 juillet courant, conformément au calendrier fixé précédemment par l’instance.
Le 29 juillet est le dernier délai pour le retrait des candidatures. Les listes candidates validées seront annoncées le 30 aout 2019.
Le président de la République n’a pas paraphé la nouvelle version de la loi électorale adoptée par le parlement. Les amendements proposés concernent, pour l’essentiel, le seuil électoral et de nouvelles conditions devant être remplies par le candidat.
La semaine dernière, le conseiller politique du président de la République, Noureddine Ben Ticha a déclaré à l’agence TAP que Béji Caïd Essebsi n’a pas paraphé les amendements apportés à la loi organique relative aux élections et référendums, votée par l’Assemblée des Représentants du Peuple le 18 juin 2019 “parce qu’il refuse la logique de l’exclusion et les amendements taillés sur mesure pour certaines parties”.
Ben Ticha a indiqué que le président de la République s’adressera dans les jours à venir, aux Tunisiens pour parler, justement, des amendements de la loi électorale et autres questions de l’heure.