Devant un amphithéâtre archi-complet et un public survolté, le chanteur algérien Soolking a enflammé, dimanche soir, la scène mythique de Carthage en la transformant en une grande piste de danse avec un show où se mélangeait le deejaying et l’interprétation de quelques tubes récents du rappeur.
En présence du chef du gouvernement Youssef Chahed et du ministre des Affaires culturelles Mohamed Zinelabidine, Soolking a proposé un concert de plus d’une heure et demi incluant essentiellement des intermèdes animés par les deux DJ qui l’accompagnent.
Après une demi-heure de mixage regroupant une sélection des tubes de l’été à l’instar des chansons du rappeur français Gims ou tunisien Balti, Soolking a fait son apparition devant un jeune public surchauffé venu pour danser et chanter avec la star ses tubes les plus connus.
Il a repris ” Milano ” ainsi qu’une compilation d’anciennes chansons avant de laisser la piste à ses deux collaborateurs pour chauffer la scène avec les tubes préférés de la jeunesse tunisienne et algérienne à l’instar de ” Ya lili ” de Balti, des chansons du rappeur tunisien en vogue “Samara” ou encore ” Sabeba ” de Cheb Bachir. Ce n’est qu’à partir de 23h que Soolking a commencé à interpréter ses chansons connues comme ” Dalida ” et ” Guérilla ” accompagné par un public enthousiaste et qui s’est prêté à plusieurs reprises au jeu du Cappella.
Danseur, batteur puis chanteur, le style musical et les paroles des chansons de Soolking sont le fruit du parcours atypique du rappeur qui s’est défini, lors de la conférence de presse précédant de quelques heures le spectacle, comme ” une éponge qui absorbe toutes les musiques ” en expliquant ” J’écoute le Rai de Khaled et de Mami, du Rap et de l’Urbain dans les flows et les mélodies “.
Idolâtré par un jeune public, les chansons de Soolking se caractérisent par un rythme léger et la simplicité des paroles qui sont issues du vécu de l’artiste et du vécu d’une jeunesse maghrébine tiraillée entre ses rêves de gloire et d’une dure réalité ponctuée par la misère et le chômage.