Ahmed Seddik : l’ISIE n’est pas responsable de la situation qui résulte de la non-promulgation de la nouvelle loi électorale

L’Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE) n’est pas responsable de la situation qui résulte de la non-promulgation de la nouvelle loi électorale par le président de la République Béji Caïd Essebsi, a indiqué, lundi, le dirigeant du parti Attalia, Ahmed Seddik.

L’ISIE se trouve confrontée à une situation de confusion face aux autorités et institutions constitutionnelles de l’Etat qui refusent d’assumer leur responsabilité, a-t-il soutenu.

En marge d’une rencontre régionale élargie organisée par l’instance avec les partis et les différentes composantes de la société civile, Seddik a critiqué la non-promulgation, par le président de la République, de la nouvelle loi électorale, estimant qu’il s’agit d’une décision inconstitutionnelle. Selon Seddik, Caïd Essebsi aurait dû renvoyer ladite loi au parlement ou appeler à un référendum. Ceci outre, a-t-il dit, la menace du chef du gouvernement d’appliquer une loi qui n’a pas été signée ni publiée au JORT. Des pratiques, selon Seddik, qui peuvent perturber le travail de l’ISIE.

Il a, également, souligné que malgré le manque de moyens, l’ISIE veille à respecter le calendrier électoral. Pour lui, le problème ne réside pas dans l’action de l’instance électorale mais concerne les acteurs politiques qui disposent, grâce à la loi et à la Constitution, du pouvoir de décision et peuvent, de ce fait, lui faciliter la tâche. Seddik a, dans ce contexte, estimé que ceux qui reprochent au président de la République de ne pas avoir paraphé la nouvelle loi électorale sont les mêmes personnes qui ont échoué à mettre en place la Cour constitutionnelle et à parvenir à un consensus.

Le dépôt des listes candidates aux législatives avait démarré ce lundi 22 juillet dans toutes les instances à l’intérieur et à l’extérieur du pays et se poursuit jusqu’au 29 du même mois.

Dans une déclaration à l’agence TAP, Anis Jarbouii, membre de l’ISIE avait relevé que des instructions ont été données aux instances sectorielles pour les élections (27 en Tunisie et 6 à l’étranger) pour l’application du guide des candidatures qui se base sur les dispositions de la loi sur les élections et referendums de 2014 amendée en 2017.

Samedi dernier, le conseiller politique du président de la République, Noureddine Ben Ticha a déclaré à l’agence TAP que Béji Caïd Essebsi n’a pas paraphé les amendements apportés à la loi organique relative aux élections et référendums, votée par l’Assemblée des Représentants du Peuple le 18 juin 2019 “parce qu’il refuse la logique de l’exclusion et les amendements taillés sur mesure pour certaines parties”.