Le Forum tunisien des droits économiques et sociaux (FTDES) a réitéré son appel aux autorités nationales et régionales à collecter et gérer les informations relatives aux immigrés décédés de manière à les enregistrer dans une base de données centrale, accessible pour toutes les institutions concernées et en vue de faciliter aux familles l’identification de leurs enfants.
Il a rappelé dans un communiqué publié dimanche, que des correspondances ont été adressées depuis 2016, aux autorités centrales: la présidence du gouvernement, le ministère des domaines de l’Etat et des affaires foncières et le ministère des affaires sociales, les invitant à assumer leur responsabilité en ce qui concerne la désignation d’un lieu pour abriter un cimetière des cadavres des immigrés.
Le forum a réclamé un plan de travail commun, engageant les autorités régionales et locales et associant les organisations humanitaires concernant le traitement des cadavres des immigrés de manière à préserver la dignité après la mort et à donner espoir aux familles de pouvoir identifier les corps de leurs enfants et les ré-enterrer.
Le forum, qui suit depuis plusieurs jours l’affaire de l’écoulement d’une embarcation partie de Libye et transportant plus de 85 migrants, estime que ce qui s’est passé lors du repêchage des corps et leur transport vers l’hôpital de Gabès et la recherche d’un lieu d’enterrement, constitue ” une honte ” quant au respect de l’être humain après la mort, d’autant que plusieurs cadavres ont été transportées dans “des camions destinés essentiellement, au transport des déchets”.
Il a pointé de doigts les tentatives menées par plusieurs municipalités d’échapper à leur responsabilité morale et humaine, en ce qui concerne la désignation d’un lieu adapté pour l’enterrement des cadavres repêchées”, selon le communiqué. Le FDTC a particulièrement dénoncé l’enterrement par la municipalité de Zarzis le 13 juillet, de toutes les cadavres dans une fosse commune.
Par ailleurs, Il s’est félicité de la réalisation des analyses d’ADN afin de permettre aux familles d’identifier leurs enfants ainsi que de la décision du conseil municipal de Bouchemma d’accepter l’enterrement des cadavres des immigrés.