L’entraîneur de la sélection algérienne de football, Djamel Belmadi, a indiqué samedi que les “Verts” ne se présentaient ni en outsider ni en favori, dimanche face au Nigeria au stade international du Caire (20h00 HT), en demi-finales de la Coupe d’Afrique des nations CAN-2019.
“Nous sommes en demi-finales, il n’y a ni outsider, ni favori. L’équipe la plus forte l’emportera”, a déclaré le coach national en conférence de presse tenue au stade international du Caire.
L’Algérie s’est qualifiée jeudi pour les demi-finales de cette 32e édition, en dominant au bout d’un match intense la Côte d’Ivoire à Suez (1-1, aux t.a.b: 4-3).
De leur côté, les Nigérians ont validé leur billet un jour plus tôt, en éliminant l’Afrique du Sud (2-1).
“La préparation s’est basée sur l’aspect de la récupération. Tout le monde a envie de jouer une demi-finale de CAN. La récupération mentale et physique se fait plus vite quand on joue une demi-finale.
Nous avons eu l’occasion de ménager les joueurs titulaires face à la Tanzanie en phase de poules, je pense que ça a été judicieux de notre part en vue de cette demi-finale”, a-t-il ajouté.
Concernant son Onze de départ, Belmadi, fidèle à ses principes, n’a rien voulu laisser filtrer, se contentant de regretter le forfait du latéral droit Youcef Atal, victime d’une fracture de la clavicule.
“Il y aura l’absence d’Atal, mais je ne veux par parler de chamboulement d’effectif, car vous me poussez à parler tactique, chose que je refuse”.
Désormais à un match de la deuxième finale depuis l’édition 1990, disputée et remportée à domicile, Belmadi a souligné l’importance de rééditer un tel exploit, 29 ans plus tard.
“La seule CAN que nous avons gagnée c’était il y a 29 ans à domicile.
Gagner à l’extérieur est plus difficile. Les Belloumi, Assad et autres ont fait l’histoire de l’Algérie mais ceux qui l’ont gagnée sont d’autres joueurs comme Madjer.
Nous voulons marquer un tournant dans l’histoire du football algérien, ce n’est pas facile, mais nous sommes ambitieux.
Nous avons à coeur de faire aussi bien que l’ancienne génération”.
Interrogé sur son retour au stade international du Caire, 18 ans après avoir disputé un match sous le maillot national face à l’Egypte (défaite 5-2), en qualifications du Mondial 2002, Belmadi estime que le “contexte est différent”.
“Ma carrière de joueur est une chose et celle d’entraîneur en est une autre.
Je me sers en effet de ma carrière de joueur pour aider les joueurs mais c’est différent.
En effet, je reviens au Cairo Stadium mais le contexte est différent.
Le passé est passé, nous allons jouer contre une équipe différente. Nous allons faire en sorte de produire un match de
qualité, cela ne va pas être facile”.
Belamdi a défendu son attaquant Baghdad Bounedjah qui n’a pas pesé lourd sur la défense ivoirienne avec en sus un penalty raté qui aurait pu permettre à l’Algérie de faire le break et se mettre à l’abri.
“J’ai choisi Bounedjah parce qu’il travaille beaucoup. Il est à l’origine de tous nos buts, il a marqué en qualifications.
C’est l’un des meilleurs buteurs au monde.
C’est un buteur hors-pair, un travailleur énorme. Pas de soucis pour moi s’il a raté un penalty face à la Côte d’Ivoire”.
Enfin, Belmadi s’est réjoui de l’engouement populaire, en Algérie et à travers le monde, autour de l’équipe nationale, de plus en plus grandissant à l’approche du dernier stade de la compétition.
“Partout dans le monde il y a des supporters algériens, on sait qu’ils ont cet amour du pays. Le football est vecteur de beaucoup de choses, ça nous.
Les supporters se sont déplacés en Egypte pour nous soutenir, il y a d’autres qui nous encouragent à travers leur écran de télévision en Algérie et dans le monde entier.
On est poussés par cette énergie qu’on ressent. Pour ce 12e homme qui nous encourage, on fera tout afin de lui offrir la qualification”, a-t-il conclu.