L’Organisation I Watch a lancé la deuxième version du site électronique BILLkamcha.tn (en flagrant délit), a annoncé, mercredi, son président Achraf Aouadi, lors d’une conférence de presse organisée à Tunis.
Le dénonciateur de la corruption pourrait, à travers la nouvelle version du site, communiquer et interagir avec un conseiller juridique virtuel afin de demander des renseignements au sujet des affaires de corruption, a-t-il indiqué.
Aouadi a expliqué que cette initiative vise à apporter des conseils aux dénonciateurs de corruption en temps réel, analyser globalement les affaires relatives à la corruption et aider le citoyen à dénoncer la corruption de manière plus précise et plus efficace.
Selon Tasnim Tayari, conseillère juridique au centre I Watch pour le soutien et l’accompagnement des victimes de corruption, le centre a reçu entre 2016 et 2018 près de 700 affaires, “ce qui prouve la confiance du dénonciateur en l’organisation”.
A travers cette deuxième version de BILLkamcha.tn, I Watch souhaite conférer davantage de garanties à la confidentialité de la dénonciation et une meilleure protection pour le dénonciateur, a-t-elle affirmé, expliquant que le lancement de ce site s’inscrit dans le cadre du renforcement des stratégies sociales pour demander des comptes aux collectivités locales et consolider le rôle du citoyen dans la dénonciation de la corruption administrative et financière.
Le site vise aussi, a-t-elle poursuivi, à créer un climat propice pour la reddition de comptes et à réduire l’impunité.
Créée le 21 mars 2011, I Watch est une organisation indépendante ayant pour objectif de détecter la corruption financière et administrative et garantir la transparence des manifestations politiques et des différentes étapes du processus électoral.