Le ministre auprès du chef du gouvernement, chargé des Relations avec les Instances constitutionnelles, la société civile et des droits de l’Homme, Mohamed Fadhel Mahfoudh a tenu mardi, en présence du président de l’Institut Arabe des Droits de l’Homme, Abdelbasset Ben Hassen, une réunion de concertation avec un certain nombre de présidents et directeurs des établissements médiatiques.
La réunion en question portait sur la charte politique dont le chef du gouvernement les a chargés (le ministre et le président de l’IADH) de préparer en concertation avec l’ensemble des forces nationales, des partis politiques et des composantes de la société civile.
Mahfoudh a indiqué que tous les efforts sont déployés de manière à parachever avant la fin du mois de juillet l’élaboration de la charte.
Cette dernière ” constitue un pacte national fédérateur, permettant de rappeler à la classe politique les valeurs, les principes et les engagements fondamentaux pour la moralisation de la vie publique, le développement du discours politique et l’instauration des valeurs de la modération, du dialogue et de la concurrence loyale entre les différents protagonistes politiques durant les élections ou en dehors de ces échéances”, a estimé le ministre de la Justice.
A cet effet, Mahfoudh a fait savoir que les concertations ont impliqué plusieurs partis politiques, des instances constitutionnelles et indépendantes, des organisations et des associations ainsi que des experts nationaux et internationaux. Il a dans ce sens souligné le rôle primordial du secteur des médias avec ses différentes branches et spécialités pour mettre à l’abri la scène politique des dangers de la violence, de l’ostracisme et de la violation des principes de l’Etat de droit.
Il est question également de faire évoluer les mentalités et les comportements de manière à créer un climat politique garantissant le droit à l’expression et à la différence et qui préserve au même temps le respect et la loyauté de la rivalité politique.
Le ministre de la Justice a souligné que cette initiative à dimension sociétale et citoyenne sans aucun poids législatif ne peut remplacer en aucun cas le rôle des institutions constitutionnelles et indépendantes.
” La charte n’a aucune prétention d’instrumentalisation politique “, a-t-il ajouté, indiquant qu’elle sera signée ultérieurement par toutes les parties politiques et civiles qui ont participé à son élaboration.
Les participants à cette réunion ont mis l’accent sur l’importance de cette initiative et de sa mise en application, appelant dans ce sens, toutes les composantes du secteur des médias à contribuer à la réussite de cette charte et à faire face à toutes les formes de violence politique au niveau de la culture et de la pratique.