Tunisie : La distribution des films arabes dans le monde arabe est en deçà des attentes

“La circulation et la distribution des films arabes dans le monde arabe demeure en deçà des attentes malgré l’évolution enregistrée de la production cinématographique dans les pays de la région”, a indiqué le représentant du Centre du cinéma arabe Ala Karkouti.

Karkouti, qui s’exprimait à l’occasion d’un panel sur la “Circulation et la distribution des films arabes dans le monde”, tenu dans le cadre de la seconde édition du festival “Manarat” (1-7juillet), a passé en revu les principaux institutions d’appui de la production des films dans la région, soulignant que l’appui financier de la production des films arabes émanent essentiellement des institutions publiques.

Le producteur Habib Attia a évoqué l’amélioration des indicateurs du marché du cinéma tunisien au niveau de la production, la distribution et la réception du public dans toutes les régions du pays.

Dans le même contexte, le producteur Habib Belhadi a pour sa part noté que l’évolution du cinéma tunisien a permis au producteur de choisir le distributeur de son film.

Il a, en outre, présenté les chiffres du nombre d’entrée pour les films tunisiens comme”Porto Farina” d’Ibrahim Lataif ou “Dachra” de Abdelhamid Bouchnak dont le nombre d’entrée a dépassé les 250 mille personnes.

Selon le distributeur tunisien, Lassaad Goubantini, le film tunisien a réalisé 70% des entrées globales des films distribués en Tunisie après la révolution, ajoutant qu’avant cette date la production égyptienne était à la tête du nombre des entrées dans les salles tunisiennes.

Parlant de la distribution du cinéma au “pays du Nil”, l’acteur égyptien Mahmoud Hamida a évoqué la problématique de l’industrie du cinéma égyptien qui s’appuie sur la vente du film au distributeur avant de le produire.

A cet égard, la distribution du cinéma égyptien a baissé au cours des dernières années, en raison de la situation politique et économique difficile dans ce pays pionnier dans ce domaine, outre la baisse de la valeur de la monnaie égyptienne après 2011, qui a affecté le secteur, selon l’actrice et la productrice égyptienne Ilham Shaheen.