Les Aigles de Carthage ont assuré, mardi, une qualification peu convaincante pour les 8e de finale de la CAN-2019, après trois matches nuls marqués par une modeste prestation qui laisse à s’intérroger sur le reste du parcours.
Le onze national est passé encore une fois à côté de l’exploit, mardi, en ratant une victoire qui aurait pu être logique face aux “Mourabitounes” dont c’est la première participation en phase finale de la CAN. Il a été plutot décu par une modeste prestation et démontré beaucoup de limites et de défaillances.
Les changements opérés par le sélectionneur Alain Giresse ont été également critiqués, comme l’option pour Karim Aouadhi comme deuxième pivot, alors que c’est un joueur à tempérament défensif, et le lancement de Bassem Srarfi en milieu de l’attaque tout en changeant le poste de Wahbi Khazri, entrainant un manque de profondeur offensive, ce qui a nécessité la révision de quelques schémas tactiques en deuxième mi-temps en alignant Taha Yassine Khenissi.
Les changements répétés tout au long du premier tour montrent en effet que le sélectionneur national n’est pas sûr du potentiel de ses joueurs et incapable de bien gérer le groupe, se contentant de déclarer après le match que “le style de jeu de la sélection ne va pas avec les capacités des joueurs qui manquent d’adresse sur le plan offensif”.
Face à la Mauritanie, le onze national a démontré un visage terne en laissant son adversaire dominer la rencontre et se créer plusieurs occasions de but, malgré le manque d’expérience et les capacités techiques limitées des protégés de Corentin Martins, n’eut été la vigilance du gardien Moez Hassan.
L’absence de rythme et le manque de forme chez les joueurs sont autant de facteurs qui ne rassurent pas sur le reste du parcours des coéquipiers de Meriah.
Par ailleurs, la décision de la fédération tunisienne de football de limoger le préparateur mental, David Marcel, montre que les choses vont mal au sein du staff technique de la sélection nationale et que c’est un avertissement pour le sélectionneur Alain Giresse, très attaché à son collègue Marcel.
Ceci dit, le staff technique n’est pas le seul à assumer la responsabilité de ces résultats, les joueurs aussi ont fait preuve de beaucoup de limites techniques tout en manquant de volonté et de combativité.
Les correctifs s’imposent donc en prévision des huitièmes de finale où les aigles de Carthage auront affaire à un adversaire différent des trois autres équipes du premier tour, à savoir le Ghana, premier du groupe F…