Près de 40 mille candidats ont été refusés à la session principale du baccalauréat 2019 sur un total de 131.210. Certains ont estimé que ce nombre important de candidats refusés est dû essentiellement aux grèves menées au cours de l’année, à la baisse du niveau des formateurs et des élèves, à l’absence de la réforme éducative et à l’annulation du taux de 25%, calculé dans la moyenne annuelle du baccalauréat.
Omar Ouelbani, directeur général des examens au ministère de l’Education, prévoit même une augmentation de ce nombre après la proclamation des résultats de la session de contrôle qui se déroule du 2 au 5 juillet 2019.
Il précise que le taux de réussite à la session principale du bac 2019 a augmenté de 3% par rapport à la même session de 2018 (31,96% contre 29,88% en 2018).
Ce taux a connu une nette amélioration par rapport à 2017 et 2018, en dépit de l’annulation du système de 25%, avec un surplus de trois points, soit trois mille élèves, a ajouté Ouelbani, signalant que la session principale a enregistré des moyennes élevées à la section Maths (19,77), sciences techniques (19,58) et sciences expérimentales (19,53).
La session de contrôle pourrait enregistrer la réussite de plus de 14 mille candidats ajournés, a estimé Ouelbani, en se référant à une évaluation des moyennes générales et arithmétiques, soulignant que le taux le plus élevé des candidats admis serait parmi les candidats bénéficiaires du rachat et ceux qui ont reçu la mention ” passable ” au bac.
“Le nombre des candidats refusés au bac 2019 (sessions principale et de contrôle), pourrait atteindre, cette année, plus de 60 mille élèves, à cause des grèves et des ruptures des cours”, a-t-il indiqué.
De son côté, l’ancien secrétaire général du syndicat de l’enseignement secondaire, Nejib Sellami a estimé que les causes de la croissance du nombre des candidats refusés sont plutôt objectives, notamment, l’annulation du taux de 25% et des examens nationaux (sixième année et neuvième année), le volume des programmes officiels et la dégradation des conditions de travail et de l’infrastructure de base au sein des établissements scolaires.
Dans une déclaration à l’agence TAP, l’expert en évaluation des systèmes éducatifs et de leur réforme, Mohamed Ben Fatma a fait savoir que la baisse du niveau scolaire des élèves est du notamment au recul du niveau des formateurs et enseignants dans les collèges et les lycées, outre le retrait des parents de la vie scolaire.
Selon une étude internationale, la réforme éducative introduite en 2002 n’a été appliquée qu’à hauteur de 20%, a-t-il affirmé, évoquant l’absence d’une évaluation globale du système éducatif depuis l’indépendance jusqu’à aujourd’hui.