Le Comité international olympique (CIO) envisage d’introduire des changements dans la procédure d’attribution des prochaines éditions des Jeux Olympiques, alors que des villes ont déjà manifesté “de l’intérêt 17 ans à l’avance pour les JO-2032 voire 2036”, a déclaré mardi le président du CIO Thomas Bach.
Imaginant quelle serait la réaction du fondateur en 1894 du CIO, le baron français Pierre de Coubertin, M. Bach a estimé qu’il aurait été “impensable (pour lui) d’attribuer les Jeux Olympiques 11 ans à l’avance”, comme l’avait fait le CIO pour les JO de Los Angeles-2028.
Jusqu’à maintenant, la charte olympique prévoit que les JO doivent être attribués 7 ans à l’avance, comme cela a été le cas lundi avec l’attribution à Milan/Cortina d’Ampezzo des JO d’hiver 2026.
Coubertin aurait également trouvé “inconcevable de voir de l’intérêt manifesté pour accueillir les Jeux jusqu’à 17 ans à l’avance comme nous le faisons actuellement avec 2032 et même 2036”, a ajouté M. Bach au 2e jour de la 134e session du CIO.
Pour 2032, la ville australienne de Brisbane a déjà fait état de son fort intérêt et a réalisé une étude de faisabilité. Jakarta a envoyé une lettre de candidature au CIO et Bombay a manifesté son intérêt. Le CIO encourage de son côté une candidature commune des deux Corées.
Mercredi, l’assemblée olympique doit examiner des propositions de réforme du processus de candidature qui pourrait accroître le pouvoir de l’administration du CIO dans le choix des villes candidates et réduire la durée et l’incertitude des campagnes de candidature, dans le but également de baisser les coûts.
Une réflexion a été confiée à l’Australien John Coates, membre du CIO, dont les propositions ont déjà été évoquées. A l’avenir, une “commission des futurs hôtes” serait créée pour instruire les dossiers de candidature avant de les soumettre à la commission exécutive. Cette commission
soumettrait ensuite une recommandation à la session du CIO dont le pouvoir de choisir les villes hôtes serait donc réduit.
Avant toute candidature, le CIO envisage de demander aux villes intéressées d’organiser un référendum si leur législation le permet.