La sélection tunisienne de football participant la 32e édition de la Coupe d’Afrique des Nations, organisée en Egypte du 21 juin au 19 juillet, sera sous les feux des projecteurs du fait de son statut de meilleure équipe africaine au classement de la FIFA et de certains bons joueurs d’expérience dans ses rangs, à l’instar de Ferjani Sassi et Youssef Msakni, des cadres sur lesquels comptera beaucoup le sélectionneur national Alain Giresse et qui ne cachent pas leurs ambitions.
Le milieu de terrain du Zamalek Ferjani Sassi, qui connait bien les stades égyptiens, revient sur l’avant-scène africaine pour faire profiter aux Aigles de Carthage de son expérience avec trois participations qui font de lui un des éléments clés du dispositif du staff technique du onze national.
Le pivot de l’équipe nationale tunisienne semble optimiste et enthousiasmé par cette nouvelle aventure, après avoir bien muri après la participation dans les précédentes éditions en Guinée équatoriale 2015 et au Gabon 2017, les supporters tunisiens attendant de lui un rôle prépondérant des Aigles de Carthage sur le sol égyptien.
Sassi, qui a débuté sa carrière à l’AS l’Ariana de 2002 à 2006 puis professionnelle en 2011 au sein du CS Sfaxien, estime que “la participation à la prochaine Coupe d’Afrique des Nations s’annonce positive compte tenu de la valeur technique du potentiel humain de l’équipe tunisienne actuelle”.
Il note que la préparation, en particulier les tests amicaux, reflètent la capacité des joueurs à briller et à obtenir les meilleurs résultats. “C’est ce que nous nous efforcerons d’atteindre malgré notre grande conscience de la grande différence entre les tests amicaux et les rencontres officielles”, souligne le sociétaire du Zamalek qui recommande à ses coéquipiers de faire preuve de réalisme..
“Ce sont les recommandations les plus importantes que j’essaye de transmettre à mes collègues. Battre le vice-champion du monde croate ne signifie pas avoir atteint le top, et les joueurs doivent en être conscients avant d’engager la coupe d’Afrique” au sein du groupe E qui compte l’Angola, la Mauritanie et le Mali.
“Participer pour la troisième fois à la phase finale et disputer la compétition en Egypte a un goût spécial car je bénéficierai du soutien des fans de mon équipe et cela servira de catalyseur”, affirme-t-il.
“Nous aborderons la phase finale avec réalisme et détermination en nous concentrant sur chaque match séparément sans calculs ni complexe et sans fixer de plafond à nos ambitions, le plus important étant de garantir le format ascendant dans une compétition longue et ardue”.
Pour le milieu du onze tunisien qui a vécu de nombreuses expériences dont les plus importantes avec le Club Sportif faxien (2011-2015) et le club français de Metz (2015-2016), ses ambitions lors de la CAN 2019 “sont grandes”, affirmant que “le rêve reste est de remporter le titre continental, comme le démontrent les matches amicaux, avec de réelles chances de réussite, mais en faisant preuve de réalisme face à tous les adversaires”.
Sassi, qui a aiguisé ses armes avec l’Espérance ST (2016-2018) avant de rejoindre le club saoudien Al-Nasr puis l’équipe égyptienne du Zamalek, estime que les joueurs de la sélection tunisienne “sont de valeur sensiblement égale, ce qui facilite leur cohésion et leur entente et constitue un élément important pour aller loin dans la compétition”.
D’autre part, le talent de Youssef Msakni et son expérience à l’échelle continentale, avec sa quatrième participation à la CAN après les éditions de 2012, 2013, 2017 et 2019, sera un atout majeur pour le sélectionneur français Alain Giresse et une figure constante de son dispositif technico-tactiques.
Msakeni a affiché son optimisme pour la participation de l’équipe tunisienne à la phase finale de la CAN 2019, soulignant à l’agence TAP que la fin de la préparation avec une victoire sur le Burundi intervenant après les deux succès sur l’Irak et le vice-champion du monde croate est “très motivant au plan psychologique pour les joueurs avant d’entamer la compétition”.
Youssef Msakeni qui a rejoint cette saison le club belge de KAS Eupen, se montre bien prudent moins d’une semaine avant le début de la CAN. “Les matchs ne se gagnent pas sur le papier et il importe de faire preuve de sérieux face à tous les adversaires afin de réussir une bonne participation”, a-t-il affirmé.
L’ex-meneur de jeu de l’Espérance ST et Duhaiel du Qatar s’est félicité du mélange fructueux entre joueurs d’expérience et des jeunes prometteurs du onze national” et notamment de la moyenne d’âge des joueurs. Le onze national étant l’une des équipes les plus jeunes, a mis l’accent sur la préparation psychologique dans une compétition ou “la vérité sur le terrain sera déterminante”.
“La phase finale de la CAN est caractérisée par des facteurs et des données qui la distinguent du reste des compétitions et nous devons la gérer très intelligemment en sachant bien capitaliser nos forces au profit du groupe afin d’aller aussi loin que possible dans la compétition, car le onze tunisien reste de l’avis des observateurs et de par son classement un des prétendants au titre continental”, a-t-il conclu avec optimisme.