Des dizaines de citoyens de la ville de Rejiche (gouvernorat de Mahdia), soutenus par des représentants de la société civile, se sont rassemblés, mardi matin, sur la plage, afin de constater le degré de pollution de la mer par les rejets d’eaux usées.
Un comité de neuf personnes s’est formé pour organiser les prochaines actions de protestation et faire pression sur les autorités afin qu’elles réagissent au plus vite.
Lundi soir, une trentaine de femmes accompagnées de leurs enfants avaient bloqué la circulation, entre Mahdia et Rejiche, pour réclamer la réparation du réseau d’évacuation des eaux usées et l’arrêt du déversement de ces eaux en mer.
Ce n’est pas la première fois que les habitants de Rejiche réagissent contre ce phénomène. Au cours de la première quinzaine du mois de ramadan, une série d’actions nocturnes ont été menées sous le signe ” touche pas à la mer “, pour protester contre la pollution de la côte et son impact sur les sources de revenu de quelque 600 petits pêcheurs, ainsi que sur les estivants.
Ces protestations s’étaient arrêtées, après la réunion du 23 mai 2019, au siège du gouvernorat, au cours de laquelle, il a été décidé de transmettre les revendications de la ville de Rejiche, à l’Office national de l’assainissement, en vue de réparer le réseau d’évacuation des eaux usées et de ne plus déverser ces eaux en mer. Lors de cette réunion, les habitants de Rejiche avaient, également, exprimé leur refus du nouveau projet de l’Onas visant à créer une station d’épuration des eaux domestiques et industrielles des communes de Rejiche, Mahdia et Ksour Essef et à les rejeter sur la côte de Rejiche.