Le Bureau politique du Parti d’avant-garde arabe démocratique, un des membres du Front Populaire, a convoqué le Conseil national du Parti à se réunir dimanche 16 juin 2019 pour prendre les décisions concerntant les prochaines élections, sur fond de crise persistante au sein du FP.
L’appel a été lancé au terme de la réunion du bureau politique ouverte depuis le 26 mai, indique un communiqué du parti rendu public lundi.
Le député et chef du parti, Ahmed Seddik, avait annoncé le 28 mai 2019 sa démission de la présidence du bloc du Front populaire, “en raison de l’impossibilité de continuer à jouer rôle à cause de la situation au sein du FP et ses retombées sur le bloc (parlementaire)”, selon le bureau politique du parti d’avant-garde arabe démocratique.
L’appel à la convocation du conseil national du parti intervient après la démission de neuf députés du bloc Front Populaire au parlement le 28 mai, à savoir Heykel Belgacem, Abdelmoumen Belaanes, Chafik Ayadi, Nizar Amami, Zied Lakhdar, Mongi Rahoui, Fethi Chaamkhi et Aymen Hemaidi.
Les élections législatives 2019 auront lieu le 6 octobre prochain et la presidentielle le 17 novembre, rappelle-t-on.
La crise au sein du FP a éclaté fin mai dernier, les neuf députés démissionnaires motivant leur décision par “un vrai problème au sein du front dans la direction centrale et le Conseil des secrétaires ainsi que dans la mauvaise gestion et la prise de décision”. Ils ont déploré “l’ampleur prise par la crise du Front Populaire et après l’impasse du dialogue avec son bloc parlementaire malgré les appels incessants adressés au porte parole du Front Hamma Hammami”.
Un des députés démissionnaire, Haykel Ben Belgacem, avait indiqué que la démission des neuf députés vise à “exprimer une position ferme et de provoquer un choc positif à l’issue duquel sera lancé un débat sérieux au sein de la coalition”.
“Les députés FP ont adressé trois correspondances officielles demandant à rencontrer en urgence le Conseil des secrétaires et le porte-parole du FP, Hamma Hammami”, a-t-il précisé. Le but visé, a-t-il assuré, était d’engager un dialogue autour des échéances à venir et des prochaines élections pour lesquelles le FP doit se préparer. “Il n’y a pas eu de réponse à ces trois correspondances”, a regretté le député.
Le Front populaire avait annoncé le 19 mars que le Secrétaire général du Parti des travailleurs, Hamma Hammami, était son candidat à la présidentielle de 2019, après des discussions avec les secrétaires généraux des partis formant le FP (7 partis) alors que le comité central du Parti des patriotes démocrates unifiés (une des composantes du Front populaire), a décidé une semaine auparavant de proposer le dirigeant et député au parlement, Monji Rahoui, candidat à l’élection présidentielle du front.
Le Front populaire, un rassemblement politique de gauchistes, nationalistes, militants de l’environnement et d’indépendantistes, a été crée en 2012, et a désigné Hamma Hammami, en qualité de porte-parole, rappelle-t-on.