Le président de la République, Béji Caïd Essebsi, a affirmé, mardi, à l’ouverture, à Tunis, des assises du 30e sommet de la Fédération internationale des journalistes (FIJ), la détermination à poursuivre l’engagement à consacrer la démocratie et les libertés d’expression et de la presse qui, a-t-il dit, représentent des choix stratégiques et constituent l’un des principaux acquis de la révolution de la liberté et de la dignité.
Nous sommes déterminés à consacrer ces choix quel que soit le prix à payer, a-t-il poursuivi.
Il a rappelé, dans ce sens, que la Tunisie a été le premier pays à soutenir le projet de Traité international pour la protection et la garantie de la sécurité des journalistes et autres professionnels des médias, lancé par la FIJ le 18 novembre 2017 à Tunis.J’ai signé, le 26 août 2016, la Déclaration sur la liberté d’information dans le Monde arabe, convaincu du rôle des médias dans le processus démocratique, a-t-il poursuivi.
Il a, aussi, rappelé la décision de proclamer le 8 septembre de chaque année Journée nationale pour la protection des journalistes.
Caïd Essebsi s’est, par ailleurs, dit intimement convaincu de la nécessité d’un partenariat stratégique avec les structures de la profession, principalement le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), dans le but de promouvoir les conditions de travail et d’élargir le champ des libertés.
Il a, dans cette optique, affirmé que la Tunisie continue à œuvrer en vue de retirer toutes les lois liberticides du système juridique et pénal tunisien.
Il est inacceptable, aujourd’hui, qu’un journaliste soit emprisonné à cause de ses écrits, a-t-il dit.
Et d’ajouter qu’il n’y a aucun moyen de développer le produit journalistique sans un engagement en faveur du respect de l’éthique professionnelle et des dispositions de la loi et de l’activation des mécanismes de l’autorégulation.
Dans son allocution, le président Caïd Essebsi a rendu hommage à des générations de journalistes tunisiens pour leurs actions militantes et grands sacrifices en faveur de la liberté, dont l’ancienne présidente du SNJT, feue Nejiba Hamrouni.
La mère de Nadhir Ktari, le journaliste disparu en Libye depuis 2014, est intervenue à la fin de l’allocution du chef de l’Etat pour lui rappeler son engagement à révéler la vérité dans l’affaire de disparition des deux journalistes Nadhir Ktari et Sofiène Chourabi. “L’Etat tunisien nous a abondonnés”, a-t-elle lancé.