Tunisie : Versement des émoluments aux enseignants ayant surveillé et corrigé des épreuves du bac 2018 

Les salaires des enseignants en charge de la surveillance et de la correction des épreuves du baccalauréat 2018 seront versés avant le démarrage de la session principale du bac 2019, prévue pour le 12 juin prochain, a annoncé, Hatem Ben Salem, ministre de l’éducation.

Dans un entretien exclusif accordé à l’agence TAP, Ben Salem a qualifié l’actuelle année scolaire “d’exceptionnelle” au niveau de l’enseignement secondaire, en raison de la crise entre le ministère de l’éducation et la fédération générale de l’enseignement secondaire, précisant que cette situation n’a pas eu d’impact sur le déroulement des cours, notamment au niveau des classes terminales.

“Il est vrai que cette crise a atteint son apogée” a-t-il dit, affirmant que des efforts ont été déployés, notamment de la part des enseignants bénévoles qui avaient assuré des heures supplémentaires pour compléter le programme.

“Le ministère de l’éducation avait apporté une aide logistique et matérielle aux enseignants volontaires en mettant à leur disposition des espaces pour assurer le bon déroulement des cours”, a-t-il signalé.

“Grâce à cette initiative les enseignants bénévoles ont contribué à la préparation des élèves aux examens nationaux, a-t-il indiqué, estimant que parmi les lacunes du système national de l’éducation figurent le manque d’évaluation nationale durant le cursus scolaire, à l’exception d’une évaluation facultative (la sixième année et la neuvième année).

Ben Salem a annoncé que le ministère organisera au cours du mois de juillet prochain une conférence nationale ayant pour thème “l’évaluation”, avec la participation des différentes parties concernées, y compris la partie syndicale afin d’étudier les mécanismes d’évaluation permettant l’amélioration du niveau scolaire des élèves.

D’après le ministre de l’éducation, une expérience pilote a démarré cette année au niveau de la sixième année, de manière à ce que tous les élèves passent des épreuves unifiées qui seront, par la suite corrigées par des enseignants qui ne sont pas en charge de ces élèves durant l’année scolaire.

“Cette expérience a été suspendue en raison des difficultés rencontrées au niveau de la correction des épreuves”,a-t-il ajouté.

Evoquant la baisse du niveau scolaire, le ministre a indiqué que les principales difficultés résident au niveau du cycle primaire, précisant que 60% des décrocheurs, dont le nombre total est estimé à cent mille, sont des élèves de la septième année de l’enseignement de base.

Selon Ben Salem, le tiers des candidats de la sixième année primaire (examen facultatif) ont obtenu, des moyennes supérieures à 13 sur 20 au cours de l’année scolaire, alors que 59% parmi eux ont obtenu des moyennes inférieures à 10 sur 20, à l’examen national.

Il a souligné que la moyenne générale des élèves dans l’épreuve des mathématiques n’a pas dépassé 3,2 sur 20 en 2018, alors que dans la filière des sciences la moyenne générale était de 6,5 sur 20.