Le vendredi 31 mai est une date spéciale pour l’Espérance sportive de Tunis, qui marquera sans nul doute l’histoire du club centenaire de la capitale tunisienne en cas de victoire à l’occasion de la finale retour de la Ligue des champions d’Afrique qui l’opposera au stade de Radès à partir de 22h, à l’autre prétendant au titre le Wydad de Casablanca.
Pour la formation tunisoise, tenante du titre, il s’agit de remporter le deuxième sacre d’affilé devant son public et de rééditer l’épopée de l’édition 2018, face au club cairote d’Al-Ahly.
L’entraineur espérantiste, Mouine Chaabani, aura également l’occasion d’entrer dans l’histoire du football africain en tant que plus jeune entraineur à avoir remporté la ligue des champions non pas une mais deux fois de suite.
Les widadis espèrent, quant à eux, détrôner l’Espérance et prendre enfin leur revanche après la finale perdue en 2011 à Tunis. La finale aller s’était, rappelle-t-on, soldée par un score de parité (1-1), qui laisse le suspens intact.
Pour ce vendredi, rien ne semble encore jouer pour les deux formations. Les deux prétendants s’engageront dans un match ouvert où tous les pronostics demeurent envisageables au vu de la détermination des deux clubs à être sacrés et de la nouvelle donne en termes d’effectif d’un côté comme de l’autre.
Pour rappel, à la suite de la finale aller de la disputée vendredi dernier à Rabat, cinq joueurs seront officiellement absents en finale retour.
Côté sang et or, Moez Ben Cherifia, Chamseddine Dhaouadi et Ghailane Chaalali devront suivre la rencontre des tribunes après avoir été avertis par l’arbitre égyptien Gehad Grisha et du coté des des Wydadis, les défenseurs Achraf Dari et Ibrahim Naqqach devront également sauter la finale retour. Le premier sera suspendu pour cause de deuxième carton jaune et le second à cause d’un carton rouge. Quoi qu’il en soit, ce manque à palier ne sera pas un problème pour deux des plus grands clubs du continent.
Le staff technique espérantiste au même titre que celui du WAC d’ailleurs, devront composer avec cette nouvelle donne.
Le premier conduit par Mouine Chaabani, a préservé quelques pièces maitresses très importantes lors de tels rendez-vous, à l’instar du capitaine Khalil Chemmam, Aymen Ben Mohamed, Franck Kom et Foussiney Coulibaly.
Hormis Dhaouadi qui sera absent, on pourra presque dire que l’ossature de la défense est restée intacte. Le technicien tunisien fera certainement appel à l’incontournable Mohamed Ali Yaacoubi dans l’axe.
Dans le milieu, l’absence de Chaalali, risque de pousser Chaabani à se restreindre au duo Kom, Coulibaly dans la récupération et d’étoffer davantage l’animation offensive en alignant Saad Bguir aux côtés de Badri et Blaili. Dans la pointe de l’attaque Lukosa aura plus de chance de disputer cette finale que Taha Yassine Khénissi qui revient de blessure.
Mouine Chaabani avait déclaré à l’issue de la finale aller que Le match retour sera très difficile, lorsqu’on sait que le WAC avait écarté de gros morceaux, en l’occurrence les sud africains de Mamelodi Sundowns.
Faouzi Benzarti estimait, pour sa part, que le match retour sera décisif pour le titre cette saison et qu’une finale entre de telles équipes va se jouer sur des petits détails.
Le chevronné Benzarti qui a su revenir au score même à 10 contre 11, est appelé à trouver la meilleure alternative à Achraf Dari et Ibrahim Naqqach en défense et à conférer l’efficacité requise à son attaque pour espérer surprendre l’Espérance.
Pour rappel, le palmarès des deux clubs reste impressionnant : trois titres de champion d’Afrique pour l’ES Tunis, tous remportés face à des clubs arabes: 1994 (Zamalek), 2011 (Wydad de Casablanca) et 2018 (Al Ahly), et deux pour le WAC: 1992 et 2017.
La CAF avait désigné l’arbitre international gambien Bakary Papa Gassama pour officier la finale retour de la Ligue des champions d’Afrique.
Il sera assisté par les deux sénégalais Djibril Camara et El Hadji Malik Samb, alors que le Botswanais Joshua Bondo sera le 4e arbitre.
Le zambien Janny Sikazwe a été désigné pour présider l’équipe du VAR (Assistance Vidéo à l’arbitrage).
La désignation de Gassama a, d’ailleurs, été fortement contestée par l’Espérance qui évoque dans une correspondance à la CAF que l’arbitre en question n’était pas neutre lors de la finale de 2017 en se montrant un peu trop en faveur du WAC devant Al-Ahly d’Egypte.
Le club sang et or a dénoncé, également, un penalty non sifflé en sa faveur lors de la demi-finale aller à Radès contre le TP Mazembe.