Le député Haykel Ben Belgacem (groupe parlementaire du Front populaire- FP) a estimé mercredi que la démission de neuf députés de son bloc a eu pour objectif “d’exprimer une position ferme et de provoquer un choc positif à l’issue duquel sera lancé un débat sérieux au sein de la coalition”.
La démission de neuf députés FP est un signe de crise portant sur les mécanismes de prise de décision, a-t-il expliqué dans une déclaration à l’agence TAP.
Les députés FP ont adressé trois correspondances officielles demandant à rencontrer en urgence le Conseil des secrétaires et le porte-parole du FP, Hamma Hammami, a précisé Haykel Ben Belgacem.
Le but était, selon lui, d’engager un dialogue autour des échéances à venir et des prochaines élections pour lesquelles le FP doit se préparer.
“Il n’y a pas eu de réponse à ces trois correspondances”, a regretté le député.
D’après lui, les députés démissionnaires s’attachent toujours au projet du FP et à sa ligne politique.
Ils sont d’ailleurs en réunion depuis ce matin au siège du bloc parlementaire du FP pour examiner les moyens de trouver une solution à cette crise interne, a-t-il dit.
Pour sa part, le député Abdelmoumen Belanes a indiqué que le bloc parlementaire FP n’a pas encore été dissous du moment que sa démission et celle des huit autres députés FP sera effective après cinq jours.
Il a souhaité que les problèmes au sein du FP puissent être résolus avant cette date.
Les démissions, explique Belanes, sont dues à des différends au sein du FP portant notamment sur les élections législatives et présidentielle ainsi que sur l’évaluation de son rendement.
Neuf députés FP ont présenté mardi leurs démissions au bureau de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) : Il s’agit de Haykel Ben Belgacem, Abdelmoumen Belanes, Chafik Ayadi, Nizar Amami, Zied Lakhdar, Monji Rahoui, Fathi Chamkhi, Ayman Aloui et Mourad Hmaidi.