Le ministre de l’Education, Hatem Ben Salem, a affirmé que le programme “Ahmini” est une “révolution en Tunisie” et appelle à l’engagement du secteur privé dans les efforts de l’Etat pour atteindre l’objectif de ce projet visant à faciliter la participation des femmes travaillant dans le secteur agricole au système social et leur faire bénéficier de la couverture sociale et les soins de santé.
“De tels programmes ne peuvent réussir que si les efforts de l’Etat, du secteur privé, de la société civile et de toutes les personnes impliquées directement ou indirectement dans la question de la sécurité sociale”, a-t-il déclaré au correspondant de l’agence TAP lors d’une journée d’information organisée mardi pour présenter le programme.
Il a ajouté que les femmes rurales vivent et travaillent dans des conditions difficiles et qu’elles perçoivent des salaires bas, estimant que le programme “Ahmini” est une première étape au profit des femmes rurales, “une étape importante qui doit être soutenue par des investisseurs privés, notamment en contribuant à la fourniture de moyens de transport décents aux travailleuses du secteur agricole.
Pour sa part, l’initiateur du projet “Ahmini”, Maher Khelifi, a indiqué que le nombre des adhérentes à ce programme a atteint, depuis le lancement du programme le 2 mai 2019 dans le gouvernorat de Kairouan, 3 855 femmes sur l’ensemble du territoire, dont 1 270 femmes dans le gouvernorat de Kairouan. Il estime que le programme va toucher en 2019 environ 24 000 femmes, 200 000 en 2020 et 400 000 femmes en 2021.
Au sujet des examens nationaux, le ministre de l’Education a souligné la volonté des structures du ministère au niveau central et régional d’assurer toutes les conditions du succès du baccalauréat et des autres examens nationaux, en précisant que les examens seraient “accessibles à l’étudiant moyen”.
Le ministre a annoncé l’organisation d’un colloque national au cours du mois de juillet prochain sur le thème de l’évaluation dans le système éducatif, soulignant qu’il importe de souligner lors de ce colloque le retour du concours du “sixième”, ce qui permettra de “réformer le système éducatif sur des bases solides”.