La Fédération internationale de football (FIFA) a instruit les responsables de la Fédération camerounaise de la discipline (Fécafoot) à l’effet de régler “dans les plus brefs délais” les arriérés de salaires et les primes dus aux joueurs et encadreurs des 24 clubs de première et deuxième divisions du pays, a rapporté dimanche la presse locale.
Selon la même source, la FIFA, par le biais de sa secrétaire générale, Fatma Samoura, a émis dans une correspondance des réserves quant à la présence à la tête du comité ad hoc en charge du dossier, d’un président de l’un des clubs mis en cause, ce qui constituerait un conflit d’intérêts.
Demandant la désignation à ce poste d’une personne indépendante aux qualifications requises, Fatma Samoura se fait par ailleurs l’écho d’athlètes ayant “subi des pressions afin qu’ils signent un document confirmant la réception des paiements en espèces”, et soutient la proposition de la FIFPro consistant à n’accepter que des relevés bancaires ou une confirmation écrite du joueur, appuyée par un représentant du Syndicat national des footballeurs camerounais (Synafoc) présent lors du paiement de la dette.
La secrétaire générale de la FIFA a demandé, à son correspondant, de soumettre à l’instance internationale “d’ici au 31 mai 2019, un rapport résumant l’état des travaux du comité ad hoc et répondant aux allégations adressées par la FIFPro”.
En février dernier, la Fédération des footballeurs et le Synafoc avaient dénoncé “la situation désastreuse” des athlètes dont beaucoup, selon eux, traînent de nombreux mois d’arriérés de salaires, de primes de matches, de signature de contrat et d’entraînement.
Selon ces deux organisations, au cours de la saison 2017-2018, mais aussi en 2018-2019, seuls 8 clubs évoluant dans les championnats professionnels, se sont acquittés desdites obligations de rétribution vis-à-vis de leurs joueurs, alors que les 24 autres doivent encore de l’argent à leurs sociétaires.
La FIFA avait saisi la Fécafoot à la suite de ces révélations, lui demandant de “prendre de manière urgente les mesures nécessaires” pour que lesdits arriérés “soient payés à brève échéance”. Une injonction qui avait abouti à la mise sur pied d’une commission ad hoc en vue de voir clair sur la situation, pour envisager des solutions durables à la situation.
Début mars, et à la suite de trois sessions, Seidou Mbombo Njoya avait rallongé de 15 jours le mandat dudit comité ad hoc qui, à ce jour, n’a pas rendu sa copie.