L’Union Générale des Etudiants de Tunisie (UGET) a annoncé la poursuite de la campagne de protestation “Kilouna” pour revendiquer la tenue des examens universitaires dans leurs délais et dénoncer “la crise de l’Université tunisienne à cause du conflit” entre L’Union des professeurs universitaires chercheurs tunisiens (IJABA) et le ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique”.
Dans un communiqué rendu public, samedi, l’Uget a dénoncé ce qu’elle qualifie de “pratiques irresponsables de Ijaba, qui ne conviennent ni à l’espace universitaire ni au travail syndical”, accusant Ijaba, de “servir certains agendas politiques, et de prendre les étudiants en otage sans se soucier outre mesure de leur avenir”.
D’un autre côté, le Conseil de l’Université de Carthage a récemment condamné ce qu’il considère comme étant “une menace et une incitation à la haine contre le président de l’Université de Carthage”, lors d’un mouvement de protestation organisé par Ijaba à l’Université de Carthage à la date du 17 mai courant.
L’Uget a fait porter la responsabilité de la grève menée pour la deuxième année consécutive, au ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche scientifique ainsi qu’au syndicat Ijaba, appelant à la tenue de tous les examens avant le 30 juin prochain, sans report.
La crise entre Ijaba et le ministère de l’Enseignement supérieur a débuté depuis l’année universitaire précédente et se poursuit jusqu’à la fin de l’année universitaire en cours, en raison de la non-application de l’accord du 7 juin 2018, qui comprend un certain nombre de points, dont le respect de l’échelle des salaires dans la fonction publique, sur la base du diplôme académique, ainsi que l’indentification d’une feuille de route pour l’élaboration d’une nouvelle loi organique pour les universitaires chercheurs ainsi que “l’activation des retombées financières conséquentes”.
La crise s’est amplifiée suite au gel par le ministère de l’Enseignement supérieur, des salaires d’un certains nombre d’enseignants universitaires qui avaient en janvier dernier, observé une grève dans des dizaines d’établissements universitaires, menaçant de ne pas remettre les copies des examens de l’année universitaire en cours, au cas où l’accord avec le ministère de tutelle n’est pas activé.
Le ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique avait annoncé la levée du gel sur les salaires des enseignants grévistes affiliés à Ijaba au titre des mois de mars, avril et mais, en attendant leur versement au terme du mois de mai courant.