Un nombre de députés à la Commission de la Jeunesse, des Affaires Culturelles, de l’Education et de la Recherche Scientifique à l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP), ont considéré, mercredi, que le recrutement de 130 conseillers praticiens en éducation par le biais de contrats, parmi les 4000 diplômés en 2016 ayant obtenu des moyennes supérieures à 10, est “une mesure inéquitable”.
Lors d’une séance d’audition consacrée aux représentants du ministère de l’Education et du ministère des Finances portant sur la régularisation de la situation des conseillers praticiens en éducation, diplômés en 2016, certains députés ont indiqué que le ministère de l’Education a décidé de conclure des contrats avec 130 conseillers praticiens en éducation, “sous prétexte que les 130 conseillers concernés ont pris part à plusieurs mouvements de protestation”.
Ils ont souligné que les contrats de travail conclus sur la base de ” la participation aux mouvements de protestation, incitera les autres diplômés à agir de la sorte et accentuera les tensions dans le pays. Ils ont appelé à adopter d’autres critères plus objectifs pour faire bénéficier les diplômés de contrats.
De son côté, Noureddine Rejeb, secrétaire général au ministère de l’Education, a indiqué que dans le cadre d’une mesure exceptionnelle décidée lors d’un conseil ministériel, le ministère des finances a alloué un budget de 6 millions de dinars au ministère de l’Education, pour l’ouverture de 500 postes d’emploi au profit des surveillants et des conseillers praticiens en éducation. ” Le budget en question permettait au ministère de éducation de créer 850 postes d’emploi et d’accorder 350 postes additionnels aux conseillers praticiens en éducation, a-t-il dit.
Pour sa part le directeur général du Comité Général de l’Administration du Budget de l’Etat (CGABE) auprès du ministère des Finances, Kamel Gambri, a nié l’attribution par son département de 6 millions de dinars au ministère de l’Education pour l’ouverture de nouveaux postes d’emploi, “étant donné que son budget ne le permettait pas.
Face aux déclarations contradictoires des représentants du ministère des Finances et du ministère de l’Education, et en raison de l’absence du représentant du ministère de la Fonction publique, les députés ont décidé de tenir deux séances d’audition avec le ministre des Finances et le ministre de la Fonction publique, afin de lever toute ambigüité sur la question.