Le bureau politique de Nidaa Tounes (Camp de Monastir) a exprimé son opposition au “procès inculpant le leader Habib Bourguiba, dirigeant du mouvement national et fondateur de l’Etat indépendant moderne”, dénonçant la “persistance de certaines parties à vouloir faire dévier le processus de justice transitionnelle de ses principaux objectifs : la réconciliation et l’unité du rang national”.
La chambre criminelle près le Tribunal de première instance de Tunis spécialisée dans la justice transitionnelle avait décidé jeudi dernier de reporter l’examen de l’affaire de l’assassinat du leader politique Salah Ben Youssef à une date ultérieure.
Réuni lundi au siège central du parti à Tunis, le bureau politique a dénoncé le fait que certains prennent l’institution sécuritaire à parti en l’engageant dans des conflits et des tiraillements politiques.
Dans une déclaration publiée mardi signée par son secrétaire général Neji Jalloul, le parti se dit ” Ouvert à tout dialogue sérieux et responsable avec les membres de la famille centriste et démocratique pouvant conduire à son unification et à la préservation de l’équilibre politique garant de la poursuite du processus de transition démocratique et de la réalisation des objectifs de la révolution notamment la liberté, la dignité et la justice sociale “.
La crise au sein de Nidaa Tounes se poursuit. La dernière crise en date remonte au congrès électoral du parti le 6 avril 2019 au cours duquel le mouvement s’est scindé en deux avec deux directions et deux représentants légaux: le premier représenté par Sofiene Toubel (camp de Hammamet) et le deuxième représenté par Hafedh Caïd Essebsi (camp de Monastir).