En attendant sa présentation en première les 28 et 29 mai au théâtre des Régions (22H00), le spectacle “Les années folles”, imaginé, écrit et conçu par le journaliste et chroniqueur, Soufiane Ben Farhat, a été présenté jeudi soir en avant première en présence de Mohamed Zinelabidine ministre des affaires culturelles et d’un grand nombre d’intellectuels, d’artistes et de journalistes.
Cette soirée qui s’inscrit dans le cadre la programmation ramadanesque du Théâtre de l’Opéra de la Cité de la culture, a été une occasion pour l’assistance de voir durant près de deux heures une comédie musicale qui retrace des pans entiers des années 20 à travers la saga de quatre divas : Habiba Msika, Fethia Khairi, Chédia Rochdi et Hassiba Rochdi.
Leurs compagnons bohémiens des nuits délirantes et folles, dans les dédales de Tunis des années 20 du vingtième siècle, étaient au rendez-vous : Abderrazak Karabaka, Abdelaziz Laroui, Ali Douagi, Hédi Laabidi, Mahmoud Bourguiba, Mustapha Khraief, Jalaleddine Naccache et Jameleddine Bousnina.
Ces poètes, écrivains, journalistes et paroliers ont été à l’origine du renouveau de la modernité tunisienne en matière de chants et de corpus culturel et chansonnier autour des divas elles-mêmes portant haut l’étendard de la modernité, de l’esthétique raffinée et de l’art du beau. Sofiene Ben Farhat a reconstruit avec une esthétique particulière et une inspiration démesurée, une Tunisie heureuse, libre et libérée par la plume d’écrivains et d’artistes dont l’apport n’est autre que d’alimenter l’imaginaire de ses enfants créateurs.
Les rhapsodies du gaouel étaient bien présents avec une foule d’autres personnages typiques de cette période révolue et dont aussi bien les “Askar Ellil” que, plus tardivement, le mouvement Taht Essour constitueront le noyau nourricier. Cela se concrétisera également par la fondation de la troupe Rachidiya en 1934.