Le délégué à la protection de l’enfance, Mehiar Hamadi, a mis en garde, mardi, contre la multiplication des scènes de violence dans les productions télévisées diffusées sur les chaines de télé tunisiennes, ce qui serait de nature “à affecter négativement la santé mentale des enfants”.
“Les manifestations de violence dans certaines séries humoristiques et feuilletons actuellement retransmis sur les chaînes de télévision ont augmenté par rapport aux productions diffusées au mois de Ramadan de ces dernières années”, a déploré Mehiar Hamadi dans une déclaration à l’agence TAP.
Il a souligné que l’exacerbation de la violence est perceptible au niveau verbale et physique ainsi que dans les allusions à caractère sexuel.
Relevant qu’au moins trois séries ont diffusé des scènes de violence, Mehiar Hamadi a rappelé que les enfants sont de nature à en arriver au stade de l’identification et de l’adulation des héros de certaines séries, les poussant parfois à reproduire le comportement des personnages de fiction dans la vie réelle.
“L’évolution des techniques de tournage et de réalisation s’est accompagnée par l’augmentation du niveau de la violence, outre la retransmission de certaines scènes qualifiées d””indécentes”, a relevé le délégué à la protection de l’enfance, indiquant que “les services des délégués à la protection de l’enfance ne sont pas habilités à intervenir dans le contenu de ces productions”.
En revanche, Hamadi a précisé que les délégués à la protection de l’enfance coordonnent en permanence avec la Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (HAICA) afin de garantir le respect des droits des enfants, soulignant que les services des délégués à la protection de l’enfance sont intervenus avant le mois de Ramadan 2019 pour demander l’annulation d’un contenu susceptible de porter préjudice au statut du père au sein la famille tunisienne.
Il a rappelé à cet égard la nécessité de respecter les horaires de diffusion des productions contenant des scènes de violence, avec une mention sur la présence de scènes de violence afin d’alerter d’avance les familles pour qu’elles prennent les dispositions nécessaires.