Le conseil central d’Al Massar a renouvelé son refus catégorique du changement des “règles du jeu électoral” à quelques mois des prochaines échéances.
Dans une déclaration publiée mercredi, Al Massar (non représenté au parlement” constate que la proposition d’un nouveau seuil électoral (5 pc au lieu de 3), risque de compromettre la représentation pluraliste et diversifiée du parlement et à encourager la défection de l’électorat qui menace la transition démocratique.
Pour rappel, le gouvernement avait présenté un projet d’amendement de la loi électorale pour augmenter à 5 px le seuil électoral et ne plus comptabiliser les bulletins blancs et nuls dans le quotient électoral. Il s’agit, en plus de la suppression du paragraphe 5 de l’article 121 de la même loi sur la non éligibilité des membres du RCD (Rassemblement constitutionnel démocratique) dissous.
La discussion de ce projet en plénière a été reportée à plusieurs reprises. La dernière en date était le 30 avril faute de quorum.
Sur un autre plan, Al Massar a appelé le gouvernement et le parlement à parachever l’installation des instances constitutionelles en tenant compte des critères de la compétence et de la responsabilité.
Le parti a également, préconisé l’amendement de la loi sur les partis politiques, de manière à conférer davantage de transparence sur leurs sources de financement.
Le parti a affirmé qu’il continuera ses efforts pour la création d’un front politique électoral et civil rassemblant les forces sociales démocratiques.
Par ailleurs, Al Massar a exprimé sa profonde préoccupation de la dégradation de la situation économique et sociale, appelant à des mesures urgentes pour remédier à la baisse du pouvoir d’achat des Tunisiens.
Dans sa déclaration, le parti met en garde le gouvernement sur les conséquences que peuvent avoir les politiques empruntées sur la paix sociale.
Al Massar a en outre appelé à la transparence concernant les débats sur l’Accord de Libre Echange Complet et Approfondi (ALECA) avec l’Europe.