” L’Union générale tunisienne du travail (UGTT) entamera à partir de juillet prochain un nouveau round de négociations sociales au titre de l’année 2020 “, a annoncé mercredi Noureddine Tabboubi, secrétaire général de l’UGTT.
Dans son allocution prononcée devant des centaines de syndicalistes à la place Mohamed Ali à Tunis à l’occasion de la célébration de la fête internationale du travail, Tabboubi a signalé que l’UGTT n’acceptera pas de négocier l’augmentation des salaires contre l’augmentation des prix, des impôts ou du taux d’intérêt précisant que ce qui s’est passé avant est une arnaque du peuple qui sera confrontée par la loi.
Dans ce contexte, il a dénoncé la hausse folle des prix qui a absorbé les augmentations salariales des travailleurs appelant le gouvernement à trouver d’autres moyens pour créer de la richesse et ne pas accabler les salariés par les charges.
Il a également souligné la nécessité de lutter contre la spéculation, la contrebande et l’évasion fiscale.
Tabboubi a rappelé que les négociations sociales dans la fonction publique et le secteur public se sont terminées avec succès tandis que les négociations dans certains secteurs du privé trébuchent encore et les salariés n’ont pas bénéficié d’augmentations comme les boulangeries, le transport du carburant ou autres.
Par ailleurs, le secrétaire général de l’UGTT s’est engagé à défendre les droits des 12 travailleurs agricoles victimes d’un accident survenu au cours de la semaine dernière à Sidi Bouzid.
Dans ce cadre, il a souligné que l’UGTT œuvrera à transformer les conventions collectives des travailleurs dans le secteur agricole en des conventions sectorielles outre une convention sur le transport des travailleurs agricoles.
Tabboubi a aussi critiqué la politique du gouvernement dans la lutte contre la corruption rappelant le décès récemment de 14 nouveau-nés dans un hôpital public et le gaspillage de l’argent public confirmé dans un rapport de la cour des comptes de 2018 outre les pertes dues aux appels d’offres publics soupçonneux estimées à 2 milliards de dinars par an.
Il a, par ailleurs, souligné le soutien de l’UGTT à tous les mouvements de protestation pacifiques contre la marginalisation, la corruption et la hausse des prix.