L’Union des Enseignants Universitaires et Chercheurs Tunisiens (IJABA) a décidé de poursuivre ses mouvements de protestation et de porter plainte auprès des instances nationales et internationales contre les mesures “arbitraires et injustes” prises par le ministère de l’enseignement supérieur.
IJABA souligne, dans un communiqué publié, dimanche, que l’union demeure prête à retourner à la table des négociations afin de mettre en œuvre l’accord du 7 juin 2018 à condition de la levée inconditionnelle de la mesure relative au gel des salaires, appelant le ministère à revoir “ses position rigides” pour faire prévaloir l’intérêt supérieur et garantir la réussite de l’année universitaire.
Le syndicat a annoncé qu’une marche nationale sera observée le 4 mai 2019 à 11H00 à partir du lieu du sit-in en direction de l’avenue Habib Bourguiba, rappelant que les professeurs universitaires sont en sit-in depuis 35 jours et que leurs salaires sont bloqués depuis deux mois malgré qu’ils continuent d’enseigner, d’encadrer les étudiants et d’accomplir l’ensemble des activités pédagogiques, de recherche et administratives dont ils sont chargés.
A rappeler que le tribunal administratif a rejeté le procès intenté par IJABA contre le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique au sujet du gel des salaires des enseignants universitaires grévistes.
Selon un communiqué publié vendredi par le ministère de l’Enseignement supérieur, le tribunal a reconnu la légitimité de la décision relative au gel des salaires des enseignants qui ont boycotté les examens et refusé de remettre les notes.
De son côté, IJABA a publié jeudi un communiqué dans lequel elle a souligné que le tribunal a rejeté le procès intenté en urgence contre le ministère pour défaut de qualité pour agir.
IJABA rappelle avoir intenté deux procès en justice en date du 22 mars 2019. Le premier pour abus de pouvoir suite à la décision de suspension des salaires et de la couverture sociale de plus de 700 enseignants universitaires et chercheurs qui ont boycotté les examens mais continuent de donner des cours et d’exercer leurs fonctions pédagogiques, administratives et de recherche et dont le jugement n’a pas encore été émis par le tribunal, tandis que le deuxième est un procès en urgence pour suspendre la décision du ministère de l’enseignement supérieur relative au gel des salaires.