Tunisie : Baisse des inscriptions à Kasserine après la mise en détention du coordinateur régional de l’ISIE

” L’inscription aux élections législatives et présidentielle a connu une baisse dans la région de Kasserine après la décision de justice d’arrêter le coordinateur régional de l’instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE) suite à la déposition d’une plainte à son encontre pour harcèlement sexuel sur les réseaux sociaux “, a reconnu dimanche Mohamed Tlili Mansri, membre de l’ISIE.

Dans une déclaration à l’agence TAP, Mansri a précisé que l’ISIE a engagé de nouveaux agents pour l’inscription des électeurs et ce, afin de garantir le principe de la neutralité signalant qu’une postulante dont la demande de recrutement a été rejetée par l’ISIE a déposé une plainte pour harcèlement sexuel contre un coordinateur régional qui travaille avec l’instance depuis 2011.

Il a précisé que le délit de harcèlement sexuel n’est pas confirmé estimant que ce genre de plainte ne nécessite pas la mise en détention de l’accusé vu que l’affaire pourrait se poursuivre en maintenant le coordinateur régional de l’ISIE en liberté pour garantir la continuité de l’opération d’inscription des électeurs.

Mansri a fait part de sa crainte de voir le processus d’inscription perturbé dans la région de Kasserine alors que l’ISIE mise sur le succès des prochaines échéances surtout que les statistiques montrent que plus de 3 millions de Tunisiens ne sont pas inscrits.

Il a, en outre, souligné que la seule personne responsable de l’opération d’inscription dans la région est le coordinateur régional mettant l’accent sur la nécessité de protéger la direction exécutive de l’ISIE et de vérifier les informations avant de prendre des décisions pénitentiaires

” Le processus électoral est une ligne rouge “, a-t-il soutenu.

A noter que le ministère public au tribunal de première instance de Kasserine avait décidé vendredi dernier de mettre en détention le coordinateur région de l’ISIE à Kasserine suite à une plainte déposée à son encontre pour harcèlement sexuel sur les réseaux sociaux, selon le porte-parole du tribunal de première instance de Kasserine Achraf Youssfi.