L’initiative Mouatinoun (Citoyens) aspire à avoir un poids considérable aux prochaines élections électorales et à être représentée à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) et au gouvernement qui sera issu des prochaines élections, a soutenu, vendredi, Kalthoum kannou, membre fondateur du projet.
Dans une déclaration à l’agence TAP, en marge de l’ouverture, à Tunis, de la conférence nationale de Mouatinoun, placée sous le signe “Citoyenneté pour tous”, elle a expliqué que “cette initiative a été lancée en peu de temps, regroupant plus de 32 coordinations à travers tout le territoire car elle exprime les aspirations de plusieurs citoyens et militants”.
Cette initiative, a-t-elle poursuivi, œuvre à contribuer à sauver le processus démocratique en Tunisie, soulignant que “Mouatinoun n’est pas un chiffre supplémentaire pour disperser les voix mais elle a été plutôt conçue pour les rassembler”.
Selon Kannou, cette conférence, qui se poursuit pendant 3 jours, sera consacrée à la mise en place de la plateforme politique de l’initiative.
Pour sa part, Radhi Ben Hassine, ancien syndicaliste et un des fondateurs de l’initiative, a indiqué que ses adhérents sont des syndicalistes, des défenseurs des droits de l’Homme et des agriculteurs, outre des membres de listes indépendantes (candidates aux municipales de mai 2018) et plusieurs militants de partis politiques.
Ben Hassine a expliqué que les membres de l’initiative appartiennent aux forces centristes sociales dispersées. Il a précisé que l’initiative “a été mise en place pour rassembler les différentes catégories qui sont restées en dehors de la scène partisane et non politique”.
Le 23 décembre 2018, l’initiative Mouatinoun a été officiellement lancée dans l’objectif de “changer la réalité politique, économique, sociale et culturelle en Tunisie” avait déclaré Amina Jabnouni, membre fondateur de l’initiative.
Selon un document issu d’une rencontre préliminaire organisée précédemment à Monastir, cette initiative vise à lutter contre la corruption et l’impunité et à mettre fin à l’effondrement économique et social.
Jabnouni avait expliqué que ce projet vise à consacrer le caractère civil de l’Etat, à développer l’esprit de citoyenneté chez les Tunisiens et à les inciter à agir pour changer leur situation.
Signé par 120 activistes de la société civile et militants des droits de l’Homme, cette initiative tend également à diffuser la culture de citoyenneté sur la base du texte de la Constitution et des principes universels de la démocratie et des droits de l’Homme.
D’après Jabnoun, ce projet prévoit la mise en place d’une structure organisationnelle qui obéit aux principes de la démocratie participative et de l’égalité entre tous les adhérents.