Concert : “Nouveau monde” à la cité de la culture

L’Orchestre Symphonique Tunisien (OST) a présenté vendredi 26 avril 2019 au Théâtre de l’Opéra de la Cité de la culture son nouveau concert du mois baptisé cette fois ” Nouveau monde ” sous la direction du chef d’orchestre Flavien Boy et la participation de 118 musiciens, en présence d’un public très nombreux avec au programme la fameuse symphonie n°9 du compositeur tchèque Antonin Dvorak et le concerto en sol du compositeur français Maurice Ravel.

La première partie du concert a été consacrée à l’interprétation délicate des œuvres de Gabriel Fauré, Pavane, Cantique de Jean Racine et Les Djinns avec la participation du Chœur de l’Orchestre Symphonique Tunisien dirigé par la mezzo soprano tuniso-russe Emira Dakhlia.

La deuxième partie de cette soirée musicale a été marquée par un flot de sonorités où les cuivres, les cordes fusionnent au bonheur du grand public. Le début fut avec le Concerto de Ravel pour piano et orchestre en sol (Trois mouvements) qui a enchanté les petits et les grands sous la baguette du grand chef d’orchestre Flavien Boy et le talentueux pianiste Victorien Vanoosten. Après Ravel, la soirée fut consacrée à la symphonie Nouveau Monde (4 mouvements) avec plus de 50 minutes de purs délices de musique.

Antonin Dvorak (1841-1904) a composé sa 9ème symphonie, communément appelée ” Symphonie du Nouveau Monde “, en 1893 lors de son séjour aux Etats-Unis (1892-1896).

Elle fût d’ailleurs donnée en concert pour la première fois au prestigieux Carnegie Hall, par l’Orchestre Philharmonique de New York. Cette œuvre traduit la fascination qu’exerce ce ” Nouveau Monde ” en pleine expansion sur un artiste européen au crépuscule de sa vie. A la fois épique et mélancolique, cette fresque romantique tient sa popularité de la grande qualité de ses mélodies, ses tempi bondissants et ses phrasés fluides.

L’ingéniosité de la composition réside aussi des mélodies influencées par la musique des indiens d’Amérique introduite. Parlant de l’influence de la musique indienne dans sa composition de la symphonie “Nouveau Monde”, Dvorak a témoigné de son vivant dans un article publié le 15 décembre 1893 dans le New York Herald Tribune ” Je n’ai utilisé aucune des mélodies indiennes. J’ai simplement écrit des thèmes originaux englobant les particularités de cette musique et, utilisant ces thèmes comme sujets, je les ai développés avec les moyens des rythmes modernes, contrepoints et couleurs orchestrales “.